Daniel de Rosa

35 personnes pour un chiffre d’affaires l’année dernière de 5.5 millions d’euros, IPack aura réussi en douze ans à s’affirmer comme l’une des entreprises d’injection sans doute parmi les plus innovantes dans le domaine du packaging parfumerie-cosmétique. Qui n’a pas remarqué le tout nouveau packaging à la forme d’un étrier de « Voyage » d’Hermès où les ingénieurs d’IPack ont réussi à créer un système d’assemblage invisible permettant d’assurer la liaison du verre et du métal, telle que l’avait imaginé Philippe Mouquet, designer pour Hermès. Les guides de rotation permettent d’amortir les écarts des deux matières, tout en assurant un positionnement ouvert/fermé de l’étrier. Belle réalisation aussi que ce fameux spray cap monobloc de Décibel d’Azzaro qui imite fidèlement un micro. Seulement cinq composants dont deux pièces métal ont été nécessaires à la conception de ce projet. Les composants sont assemblés mécaniquement entre eux par sertissage et clipsage indémontable.

Le spray cap, une véritable spécialité chez IPack qui lui permet d’assurer aujourd’hui plus de 10 % de son chiffre d’affaires, ceci grâce à une gamme de trois buses standards adaptables sur les différents moteurs de pompe du marché

Une seconde nature !

« L’innovation, explique Daniel de Rosa, c’est vraiment une seconde nature chez IPack ». C’est en tout cas ce qui a formaté l’entreprise depuis sa création avec un solide bureau d’étude doublé d’un parc de quinze machines d’injection de 25 tonnes à 300 tonnes dont une toute dernière presse électrique de 150 tonnes en place depuis le début 2011, sans oublier deux lignes d’assemblage et de collage U.V., une ligne d’assemblage automatique de spray cap, trois machines d’assemblage de boutons poussoirs et une machine d’assemblage de boutons poussoirs contrôlés à 100 % au rythme d‘un coup par seconde.

Premier marché toute catégorie, le secteur de la parfumerie où la firme du Val de Reuil propose toutes sortes de bouchages, de capots (surlyn, PETG) ou d’habillages. « Sans doute un créneau trop important aujourd’hui », confie Daniel de Rosa. « Il est indispensable aujourd’hui de diversifier notre activité vers d’autres secteurs de la beauté ou, pourquoi pas, de l’agro-alimentaire ».

La nouvelle capsule antigoutte dernière génération sortie des ordinateurs de la firme en est l’une des illustrations. Sirmi, c’est son nom, facilite la distribution du produit par simple pression sur un flacon souple ou un tube. La partie supérieure se repositionne automatiquement de façon naturelle après utilisation afin de reboucher le contenant tout en garantissant un rééquilibrage de la pression atmosphérique (ou non, pour les versions airless). « Le consommateur, explique Daniel de Rosa, peut garder le pack en permanence à l’envers pour garantir une utilisation complète du contenu, le produit utilisé ne pouvant sortir que sous la pression du consommateur, ceci grâce à la fermeture automatique de la capsule ». Sirmi possède également un système de verrouillage par un quart de tour garantissant une étanchéité totale, ce qui permet un transport dans des sacs à main ou des valises en toute sécurité. Le concept de cette capsule a évidemment fait l’objet de plusieurs dépôts de brevet et elle peut se décliner dans toutes les formes et avec toutes les finitions possibles.

Autre innovation, particulièrement astucieuse, destinée cette fois au marché du maquillage, un fourreau pour tube de rouge à lèvres ou capot de parfums réalisé dans une matière intégrant des particules aimantées. Non seulement l’ensemble est d’un poids conséquent mais le capuchon assure une fermeture automatique en se repositionnant dans le bon sens (breveté).

« Nous sommes capables aujourd’hui de transformer une matière plastique aimantée directement intégrée dans le process d’injection. À base d’une matière première très stable, son prix est un véritable atout face aux instabilités économiques des aimants connus sur le marché, » explique Daniel de Rosa. Capable d’être personnalisé à partir de techniques classiques de traitement de surface, ce nouveau concept est une alternative aux aimants fabriqués à partir de Terre Rare et ouvre de nouvelles voies dans le domaine de l’injection plastique.