À l’initiative de Greentech, entreprise experte en biotechnologies et actifs cosmétiques d’origine naturelle, dix-huit experts issus de disciplines variées (science, design, économie, sociologie, RSE, communication, prospective…) ont exploré ensemble pendant plusieurs mois, les possibles de la cosmétique à l’horizon 2045. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur une méthodologie de design prospectif, développée par l’agence Burson et le Comptoir Prospectiviste, architectes du projet.

Ces travaux ont conduit à l’élaboration d’un rapport global que Greentech a choisi de partager avec l’ensemble de la filière cosmétique, illustré par une arborescence figurant les trajectoires possibles d’évolution. La démarche s’est surtout matérialisée par une « Capsule d’Anticipation Biotechs 2045 », présentée lors de la dernière édition de Cosmetic 360 (15-16 octobre 2025). Au programme : un voyage dans le temps pour se projeter dans la cosmétique du futur !

Anticiper les choix d’innovation

Cette initiative inédite illustre la volonté de Greentech de construire une véritable stratégie d’innovation ouverte. « Nous lançons toujours de nouveaux actifs et de nouveaux concepts, mais cette fois, nous avons voulu aller plus loin, en engageant toute la filière à penser avec nous le futur de la cosmétique. C’est un travail collectif, de réflexion, de projection et de création », indique Jean-Yves Berthon, Président de Greentech.

L’arborescence illustre huit scénarios prospectifs, chacun proposant une vision possible du futur de la cosmétique. À chaque scénario est associé un départ de trajectoire éventuel et évolutif selon les choix technologiques, sociétaux ou environnementaux que la filière fera dans les années à venir.

« Le travail du groupe d’experts a abouti à une profonde richesse sur les futurs possibles, et également à des concepts innovants. En les communiquant auprès des acteurs de la filière, ils ont fait réagir et s’interroger, c’était notre but », souligne Frédérique Lenglen, Head of Wellness chez Burson, en charge de ce projet aux côtés de Greentech.

« Rien n’est figé », précise Jean-Yves Berthon. « Chaque trajectoire peut bifurquer selon les contextes géopolitiques, sociaux ou environnementaux. C’est une prospective agile, évolutive, qui laisse toujours la place au choix et à l’action ».

Au-delà de la démarche créative et novatrice, Greentech entend ainsi sensibiliser la filière à la responsabilité des choix présents.

« Les trajectoires que nous dessinons aujourd’hui auront des conséquences sur la cosmétique de demain. Si par exemple, nous allons vers une société beaucoup plus technologique, cela transformera aussi notre rapport au corps, à la beauté, à la nature », souligne le dirigeant.

Un voyage en trois étapes

Le projet s’étale sur trois années. Cette première étape est consacrée à la découverte de l’arborescence et des huit scénarios. Un vote a permis de déterminer les trois scénarios jugés les plus souhaitables par les participants. L’année prochaine, Greentech prévoit d’aller plus loin dans l’expérience en transformant ces scénarios en films immersifs.

« Nous n’avons pas encore décidé si nous nous concentrerons sur les trois scénarios gagnants ou si nous alternerons entre le plus souhaitable et le moins souhaitable, mais dans tous les cas, l’idée est de continuer à faire réfléchir le public », précise Jean-Yves Berthon.

Enfin, la troisième année, la capsule deviendra neurosensorielle. « Ce sera une expérience encore plus immersive, où le visiteur pourra voir, ressentir, sentir. Le but n’est pas seulement de projeter un futur, mais de le faire vivre », ajoute-t-il.

Pour une cosmétique visionnaire

Par ce voyage dans le futur, Greentech souligne la nécessité stratégique de l’anticipation dans un secteur de la beauté toujours en mouvement. L’objectif de l’entreprise est aussi que la prospective devienne un levier concret d’innovation, de réflexion et d’engagement.

« Ce n’est pas un hasard que ce travail se fasse maintenant, dans un monde où l’on vit des ruptures assez incroyables et des changements de paradigmes, rendant la prédiction d’autant plus difficile. Or la cosmétique est un secteur qui a un besoin d’avoir une vision d’avenir, elle doit toujours être en avance sur son temps. Cette démarche nous permet de garder cette avance, non pas seuls, mais en co-innovation avec toute la filière », conclut Jean-Yves Berthon.