La gamme d’ingrédients cosmétiques verts continue de croître, mais les interrogations concernant leur adoption par les marques persistent. Selon Organic Monitor les problèmes de traçabilité, de fluctuation de l’offre et de volatilité des prix empêchent des taux d’adoption plus élevés.

La prochaine édition du Sustainable Cosmetics Summit se tiendra du 14 au 16 mai 2015 à New York

Selon la société d’études de marché, les nouveaux matériaux verts se concentrent sur les impacts environnementaux autant que sur les consommateurs. Initialement, les ingrédients verts ont été introduits pour remplacer des substances associées à des risques pour la santé, tels que les conservateurs synthétiques, les tensioactifs et les émulsifiants. Les nouvelles substances vertes se penchent davantage sur les questions environnementales et pas seulement sur les préoccupations des consommateurs en matière de sécurité.

Les réglementations encouragent également les entreprises à utiliser des substances vertes. Aux États-Unis, le New Jersey, le Wisconsin et de l’Illinois ont adopté ou étudié des législations pour interdire la fabrication et la vente de produits de cosmétiques contenant des microplastiques exfoliants, en raison de leur impact sur les écosystèmes marins. Des alternatives vertes aux microbilles plastiques sont en cours d’élaboration à partir de maïs, de jojoba, de cellulose de bois ou de minéraux naturels. Mais, tous ces ingrédients verts ne sont pas acceptés par les organismes de certification, notamment en raison de préoccupations au sujet de contamination par les OGM. Tout comme dans l’industrie alimentaire, la traçabilité devient importante et les entreprises doivent vérifier l’origine des matières premières agricoles de départ.

Des préoccupations concernant la rentabilité à long terme des investissements en ingrédients verts apparaissent également.

Mais ce sont sans doute les perceptions des consommateurs qui ont le plus d’influence sur les formulations vertes. Dans une étude réalisée par Organic Monitor en 2014, les parabènes étaient cités comme les produits chimiques de synthèse que la plupart des acheteurs de cosmétiques naturels et biologiques voulaient éviter. Toutefois, un atelier dédié à ce sujet lors de la prochaine édition du Sustainable Cosmetics Summit du 14 au 16 mai 2015 à New York, montrera qu’il n’y a pas de « formule magique » pour remplacer les parabènes.

Des préoccupations concernant la rentabilité à long terme des investissements en ingrédients verts apparaissent également. Du point de vue des fabricants, le passage à des matériaux écologiques a été en partie encouragé par les prix élevés du pétrole. Comme ce prix a chuté de façon significative au cours des derniers mois, l’écart de prix entre les matières synthétiques et renouvelables s’est accru. Comme les substances vertes sont par ailleurs sensibles aux fluctuations de l’offre, elle connaissent une plus grande volatilité des prix qui s’ajoute aux questions de traçabilité pour limiter les taux d’adoption.