Elles se sont rencontrées chez Cinquième Sens où elles croisèrent également Martine Denisot qui s’associera plus tard au projet Flair. Amélie et Anne-Sophie partagent le même langage olfactif et la même sensibilité. Elles se complètent dans la création, l’une travaillant volontiers les ingrédients naturels, l’autre préférant les belles matières synthétiques. Leur credo : faire des parfums surprenants mais portables et supportables.
Une envie qui fait sens auprès des jeunes créateurs de marques de parfumerie confidentielle, venant chercher un nouveau souffle et l’assurance d’une création très travaillée au niveau des matières. Electron libre de la parfumerie, Flair jouit de son indépendance et joue de sa capacité à composer avec des ingrédients inédits. « Les faibles volumes de la parfumerie artistique le permettent. Nous sommes toujours à la recherche de matières premières atypiques, différenciantes et racontant une histoire, » explique le tandem, citant en exemple le Piri Piri, plante aux vertus hallucinogènes sourcée au Pérou par Stéphane Piquart, spécialiste des ingrédients rares. Il entre dans la composition de leur dernière création Une nuit à Bali.
Confiantes et stimulées par l’augmentation des volumes d’extraits de parfum vendus chaque année par l’atelier, Amélie et Anne-Sophie croient en l’avenir d’une belle parfumerie en France et s’investissent auprès des marques. « Nous misons sur le succès des marques avec lesquelles nous travaillons. Elles savent que nous sommes là aussi pour défendre nos parfums à leurs côtés, c’est notre valeur ajoutée et c’est dans notre intérêt, » explique Amélie Bourgeois.
Amélie Bourgeois et Anne Sophie Behaghel présenteront Flair au prochain salon Beauty World à Dubai, confiant volontiers vouloir toucher le marché de la création moyen orientale. « C’est une parfumerie généreuse, très oudée, très voluptueuse, beaucoup de marques se créent là bas actuellement. Nous avons envie d’apporter une patte un peu plus artistique et différente à leurs compositions. Ils sont près à s’ouvrir à autre chose, » conclut Anne-Sophie.