Fleur Pellerin, Secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur

L’état va aider les PME françaises du secteur de la santé et des cosmétiques à enregistrer leurs produits au Brésil, en Chine, aux États-Unis, en Inde et en Russie.

50% du coût de l’enregistrement

Pas moins de 4,4 millions d’euros vont ainsi être dédiés à un programme de soutien intitulé « Export+ Santé Cosmétique », a annoncé Fleur Pellerin, Secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger. Développé et géré par Ubifrance, l’Agence française pour le développement international des entreprises, en étroite coopération avec les fédérations professionnelles des secteurs concernés [1], ce programme devrait concerner 50 PME d’ici 2017.

Sélectionnés en fonction de leurs potentiels de marché, les bénéficiaires seront accompagnés par Ubifrance, qui les assistera dans leurs démarches d’enregistrement et de recherche de partenaires locaux dans les cinq pays ciblés par le programme. En outre, elles bénéficieront d’une prise en charge de 50% de leurs coûts de certification, sous la forme d’une avance remboursable plafonnée à 200 000 euros. Pour leur permettre de réduire au maximum leurs risques, elles ne seront tenues de rendre cette avance qu’à partir du moment où, dans les trois ans suivant leur enregistrement, elles auront réalisé un chiffre d’affaires équivalent à deux fois le montant de la prestation d’enregistrement, sur ces nouveaux marchés.

Obstacles au commerce

Selon le gouvernement, ce programme devrait permettre de générer un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 100 millions d’euros. Il permettra aussi d’impulser le développement des PME françaises vers ces marchés à fort potentiels mais difficiles d’accès compte-tenu des moyens financiers exigés pour franchir l’étape de l’enregistrement des produits.

En effet, le coût des démarches nécessaires à l’enregistrement de leurs produits sur les marchés s’élèverait en moyenne à 90 000 euros pour les produits cosmétiques, à 300 000 euros pour les produits de santé. « Si des essais cliniques doivent être réalisés, la facture peut s’élever à plusieurs millions d’euros. Une réalité qui décourage la plupart des PME et rend ces marchés inaccessibles,  » souligne Ubifrance.

En déverrouillant cet important obstacle, la France espère ainsi permettre à ses PME de mieux capitaliser sur l’excellente réputation du pays dans ces secteurs où elles représentent la très grande majorité du tissu industriel (95%), une proportion plus élevée que chez leurs principaux concurrents (75% pour la Suisse par exemple). « Aujourd’hui, ces PME exportent essentiellement vers les marchés européens et peinent à s’ouvrir les portes du grand export faute de taille critique, » estime Ubifrance.