Cinq laboratoires de dermo-cosmétique ont uni leurs forces au sein du consortium Pharma-Recharge pour proposer aux pharmacies et aux consommateurs une solution multimarques de produits en vrac. Si ce type de solution a déjà été expérimenté par certains acteurs du circuit pharmaceutique, c’est la première fois qu’un consortium fédère plusieurs laboratoires pour adapter le principe de la recharge de vrac à une quinzaine de produits emblématiques des marques A-Derma (Pierre Fabre), Bioderma (NAOS), Ducray (Pierre Fabre), Eluday (Pierre Fabre), Garancia, Klorane (Pierre Fabre), La Rosée et Mustela (Laboratoires Expanscience).

Expérimentation à Paris

Un premier point de recharge est en phase de test depuis le 22 juin dans la Pharmacie Carré Opéra, 52-54 rue de la Chaussée d’Antin dans le 9e arrondissement de Paris. Une telle initiative a pu voir le jour grâce à l’émergence d’un écosystème, maintenant assez structuré, d’acteurs français du réemploi et avec l’accompagnement des experts en économie circulaire de (RE)SET, cabinet de conseil dédié à la transition environnementale. L’objectif est bien sûr de dupliquer l’expérience dans d’autres points de vente.

Concrètement, les 15 produits sont proposés en vrac dans un meuble commun, réalisé par Mobil Wood, entreprise de mobilier éco-conçu en bois d’origine française. Les fontaines sont fournies par Jean Bouteille, entreprise à impact pionnière dans la mise en place de solutions vrac et de réemploi. Pour cette expérimentation, le consortium a également sélectionné un flacon en verre commun, compatible avec l’ensemble des produits proposés.

Hygiène, traçabilité et prix avantageux

Le parcours utilisateur est assez simple : le consommateur suit les étapes du module de commande, il accroche le flacon proposé pour cette expérimentation à la fontaine du produit de son choix, une dose prédéfinie est versée automatiquement, il n’a plus qu’à récupérer son flacon et revenir une prochaine fois pour le recharger.

Le consortium insiste sur le fait que l’expérience se déroule dans le respect des normes sanitaires de la pharmacie et des exigences de qualité des produits dermo-cosmétiques (stop goutte, pas de contact avec la formule, traçabilité, etc.).

Côté prix, les membres du consortium promettent un tarif conseillé avantageux par rapport à celui de l’offre standard en flacon non réutilisable. Chaque marque reste toutefois libre de fixer ses propres conditions commerciales avec la pharmacie, qui reste elle-même libre de fixer son prix de revente.

Selon l’enquête « Bilan du marché du vrac en 2020 » réalisée par Réseau Vrac et Nielsen Panel Views, auprès de 9900 foyers répondants, 63 % des consommateurs français souhaitent acheter en vrac les produits qu’ils achètent habituellement emballés.