Au cours d’un webinaire animé par Premium Beauty News, Dow - le producteur du SURLYN™ - a décrit les étapes d’un nouveau voyage durable pour ce polymère très apprécié pour ses qualités esthétiques.

Thierry de Baschmakoff, designer de produits de luxe, directeur artistique, créateur de marque et fondateur de l’agence de design de luxe De Baschmakoff, a tout d’abord rappelé l’intérêt du SURLYN™ pour la réalisation d’emballages de parfums et cosmétiques bien au-delà de la recherche de transparence. « Ce matériau, qui était connu pour une application spécifique, peut maintenant être vu sous de nouveaux angles », explique-t-il.

De son côté, Mark Langenhof, ingénieur en charge du développement commercial et des applications au sein du groupe Morssinkhof-Rymoplast, l’un des plus grands recycleurs de plastiques en Europe, souligne qu’à ce jour beaucoup de progrès restent à faire en matière de circularité du plastique. « Actuellement, 14% des emballages plastiques sont collectés, et seulement 2% sont recyclés dans leur application d’origine », indique-t-il.

Les pièces utilisées en cosmétique sont souvent de petites tailles et donc susceptible de passer au travers des tamis des centres de recyclage. C’est pourquoi, Morssinkhof-Rymoplast préconise la mise en place de systèmes de consignes pour les emballages multimatériaux.

Un matériau recyclable et recyclé

«  Depuis de nombreuses années, le SURLYN™ apporte de la liberté aux designers du monde de la beauté », confirme Shouhaib Mohamed, directeur marketing EMEA pour les cosmétiques chez Dow. « En revanche », ajoute-t-il, «  peu de gens savent que ce matériau est compatible avec les flux de recyclage du HDPE ». C’est pourquoi Dow a travaillé avec COTREP [1] pour confirmer ce point clef.

Des solutions de recyclage existent et sont déjà mises en œuvre, qu’il s’agisse d’emballage en SURLYN™ transparent ou teinté. À l’occasion du salon Luxe Pack 2019, Dow avait d’ailleurs démontré, avec la société italienne Premi, la possibilité de créer d’élégants capots de parfum avec du SURLYN™ utilisant 40% de résine recyclée. « Plusieurs détaillants ont déjà mis en place des systèmes de collecte des emballages cosmétiques », se réjouit Natacha Bitinis EMEA Application Technology Leader pour les cosmétiques et plastiques rigides chez Dow. Grâce à cela, des programmes de recyclage mécanique dédiés au SURLYN™ sont étudiés, pour lesquels « la coopération de tous les acteurs sera nécessaire ». Dans un premier temps, les volumes seront toutefois réduits avec aussi des limites en termes de qualité, dans la mesure où l’on utilise des matériaux recyclés post-consommation.

C’est pourquoi Dow réfléchit déjà à la prochaine étape.

Advanced Recycling

« À court terme, si nous voulons atteindre de larges volumes et une qualité identique à la résine vierge, nous devons également travailler sur une autre solution, le recyclage avancé », explique Shouhaib Mohamed. Cette technologie complémentaire au recyclage mécanique permet de décomposer les déchets plastiques mélangés dans leur forme originale pour fabriquer de nouveaux polymères vierges de qualité. Dans cette optique, Dow a signé un accord de partenariat avec la société Fuenix Ecogy, aux Pays-Bas. « Ces technologies sont bien développées mais nécessitent un certain niveau d’investissement », précise-t-il.

Ce recyclage (Advanced recycling) permettant d’atteindre des performances identiques à celles des matériaux vierges, nous évaluons cette option pour nombre de nos matériaux, dont SURLYN™.