Nouveau concept de distribution clean beauty, Botimyst souhaite s’installer dans une mouvance plus factuelle qu’anxiogène. « Nous avons la chance en France d’avoir une règlementation européenne très stricte. Néanmoins chacun a envie de consommer mieux tout en continuant à se faire du bien. Botimyst sert de filtre à ses clients, ils peuvent consommer sans inquiétude. D’où la notion de cosmétiques ‘Worry free’, clin d’œil aux communications alarmistes que l’on a pu voir », explique Carole Ballerini.

« Bon pour soi, bon pour la planète »

L’assurance de ce filtre repose sur l’application d’une charte d’ingrédients, établie par un comité de scientifiques - chimistes, toxicologues et biologistes. Le groupe s’est attelé pendant un an, à analyser les grandes familles d’ingrédients et à établir une sélection selon le principe « bon pour soi, bon pour la planète ».

Accessible sur le site, la charte indique en toute transparence la liste des ingrédients refusés, par principe de précaution ou pour raisons environnementales, ainsi que des informations précises sur les ingrédients tolérés, mais pouvant susciter une inquiétude.

« Dans tous les cas nous justifions nos choix. Par exemple, les silicones sont refusés, mais nous expliquons que c’est pour une raison environnementale alors que leur action cosmétique est très bonne, ils apportent beaucoup à la sensorialité d’une formule », assure la fondatrice. La charte exclut également les BHA et BHT suspects d’être perturbateurs endocriniens, en attendant les résultats de l’étude menée par la Commission Européenne. À l’inverse, elle refuse de discréditer le phénoxyéthanol, estimant qu’aucune étude ne le justifie.

Les clients peuvent également réaliser une sélection de produits par le filtre des « ingrédients bienfaiteurs », avec de la même façon, des indications sur chacun d’eux.

Un atelier et une première boutique à Paris

Le référencement des produits passe aussi par le choix de marques aux emballages vertueux. « Nous voulons valoriser celles qui vont dans le bons sens. Le clean, ce n’est pas forcément un pack en verre, qui pèse lourd », estime la fondatrice, qui ajoute scruter également la communication de ses marques partenaires. « Nous regardons comment la marque se présente et refusons celles qui jouent sur le marketing de la peur », confie-t-elle.

Parce que la notion de ‘clean’ en cosmétique n’est régit par aucune norme, la notion est parfois difficile à cerner. La charte d’ingrédients sert ici de référence aux formules des marques proposées. Selon Carole Ballerini, le concept est inédit en France et se positionne plutôt en équivalent du site américain Credo Beauty.

« Il y a encore beaucoup à faire concernant la clean beauty en France. Il y a de la place pour tout le monde parce que c’est un marché très prometteur, ce n’est pas une mode. Je suis convaincue que d’ici 2 ou 3 ans nous serons plusieurs à faire ce que Botimyst fait aujourd’hui ».

En mars, la Maison Botimyst, espace atelier et Click & Collect, ouvrira à Paris, à proximité du Parc Monceau, alors qu’en juin sera inaugurée la première boutique rue de Turenne, dans le quartier du Marais.