Grand soupir de soulagement à Torello, petite ville catalane à une bonne heure de route de Barcelone ! « L’ancien Covit a failli mourir mais le nouveau Covit est de retour !  ». Une entreprise qui revient de loin. On se souviendra longtemps de cette année 2010 où successivement l’entreprise passe de son statut familial à celui d’une société rachetée par un consortium financier, le Groupe PHI, puis subira la pire catastrophe industrielle de son histoire à cause d’un incendie ravageur qui détruit purement et simplement l’atelier d’anodisation et endommage gravement la quasi-totalité des bâtiments de l’usine.

Quatorze mois après, la métamorphose est totale ! Non seulement l’atelier d’anodisation abrite une nouvelle ligne d’anodisation entièrement automatisée d’une capacité de 350 millions de pièces par an, capable de traiter 18 teintes à la fois et extrêmement flexible, mais ce sont l’ensemble des bâtiments, y compris les bureaux administratifs, qui ont bénéficié d’un lifting complet. « Dans la nouvelle configuration de l’atelier d’anodisation, précise Lluis M. Munné, Gérant, nous avons d’ores et déjà la possibilité de doubler la capacité dans les mois qui viennent ». Pour l’heure les quelque 150 personnes de l’usine s’emploient à rattraper le temps perdu. « Pas tant perdu que cela, d’ailleurs, insiste Maria Bofill, Directrice Marketing et Commerciale, car grâce au soutien de nos clients et au concours d’un certain nombre de nos confrères, et j’en profite pour les remercier, nous avons réussi à passer cette période de reconstruction de neuf mois sans vraiment perdre de commandes  ». Pour preuve, le chiffre d’affaires qui était de 13,5 millions d’euros en 2010 atteindra à la fin de cette année les 11 millions !

Volonté d’extension géographique

Principal marché pour la firme catalane, toujours la parfumerie-cosmétique, «  je dirai même, plus que jamais ! », insiste Maria Bofill « avec la volonté très nette d’accentuer notre stratégie sur le créneau haut de gamme. Nous en avons encore plus les moyens aujourd’hui avec ce nouvel outil industriel ». La parfumerie, bien sûr, mais aussi le secteur du maquillage où Covit réalise quelque 30 % de son chiffre d’affaires avec quelques belles réalisations sur le créneau du mascara et du rouge à lèvres.

Une stratégie « luxe » doublée d’une volonté d’extension géographique. « La France pèse encore très lourd, explique-t-on à Torello, et restera un pays majeur mais nous nous devons d’aller prospecter ailleurs en Europe, en Amérique du nord, en Russie et au Moyen Orient  ». À noter le renforcement immédiat de l’équipe commerciale dès le début de l’année prochaine avec l’arrivée de deux nouveaux collaborateurs. Objectif 2012, plus de 13 millions d’euros de chiffre d’affaires.