Gérard Gieux, Cosmogen

Quand Gérard Gieux crée Cosmogen en 1982, les échanges commerciaux avec l’Asie sont encore embryonnaires. À cette époque, se souvient-il, « 95% des pinceaux utilisés par les marques cosmétiques françaises étaient d’origine bretonne. » Alors, quand Cosmogen a fourni pour la première fois des pinceaux coréens à des marques prestigieuses, « ce fut une révolution !  »

Sophistication croissante des produits

Mais depuis cette première livraison, les projets se sont succédés, les avancées technologiques aussi. Aujourd’hui, l’activité historique dans le secteur des pinceaux représente encore 30% de l’activité de la société, mais en parallèle, Cosmogen a su développer une expertise dans l’application des soins et du maquillage qui l’a conduite à proposer des solutions globales, qui associent packagings et applicateurs.

C’est ainsi qu’en 2005 la société ouvre son propre bureau d’études au sein de son siège parisien. Dès 2006, Squeeze’n Tint voit le jour, donnant ainsi naissance à la gamme Squeeze’n. Cette ligne compte aujourd’hui une douzaine de produits et elle est devenue la gamme phare de Cosmogen qui a présenté Squeeze’n Clean, le dernier membre de la famille, lors du dernier salon Luxe Pack à Monaco.

Durant cette dernière décennie, Cosmogen a également ouvert un bureau commercial à New York (en 2009) puis à San Francisco (en 2012), ainsi qu’un bureau d’études à Shenzhen (en 2010). Enfin en 2012, l’équipe s’est agrandie de nouveaux collaborateurs et structurée en pôles de compétences pour répondre aux attentes d’un marché de plus en plus vaste et exigeant.

Denis Richard-Orliange, Cosmogen

« La complexité des demandes et l’émergence de nouveaux marchés nous imposent d’être à la pointe : qualité, fiabilité, réactivité, innovation,  » explique Denis Richard-Orliange, Directeur Général Opérationnel de Cosmogen. « Le pôle marketing R&D en particulier concentre tous ses efforts sur la veille technologique, l’anticipation des tendances, la fiabilisation et la sécurisation de nos approvisionnements.  »

Une nécessité dans un marché en quête permanente de nouveautés et davantage de sophistication. «  Les produits cosmétiques sont d’une complexité croissante. L’exigence quant à leur fonctionnalité associée à la rapidité des changements de mode requièrent de la créativité et de la réactivité de notre part. Nos clients ont besoin de dynamiser leur marché pour capter les consommatrices qui sont extrêmement sollicitées et donc plus volatiles dans leurs comportement d’achat. Pour les fidéliser, les marques proposent donc davantage de produits nouveaux, qui connaitront un cycle de vie plus court.  »

30 ans : la force de l’âge ?

Selon l’équipe dirigeante, le chiffre d’affaires de Cosmogen se situera autour de 20 millions d’euros cette année. Une belle performance par rapport aux 17 millions réalisés en 2011.

En ce qui concerne l’avenir, Cosmogen compte sur la progressions de ses deux grandes activités stratégiques : l’activité packaging et l’activité pinceaux. « L’activité packaging connait un élan naturel depuis un peu moins de 10 ans. En 2013, nous voulons donner plus de visibilité à l’activité pinceaux,  » indique Denis Richard-Orliange.

Car dans un contexte de développement de produits d’apparence professionnelle à utiliser chez soi, les deux axes sont de plus en complémentaires. « Nos clients veulent donner le choix à leurs consommateurs entre une solution d’application globale qui intègre le packaging et l’applicateur, et une solution à la carte qui propose un produit de beauté et une gamme d’applicateurs indépendants. À titre d’exemple, nous avons développé le pinceau intégré au pack du produit Skin Illusion de Clarins. Parallèlement, nous avons conçu le pinceau Ridoki pour Matis, un accessoire indépendant. Notre expertise dans l’application nous permet de répondre à ces demandes.  »

Une chose est certaine pour Cosmogen, ces différentes tendances entraînent le développement de toujours plus de nouveautés.