Photo : © Violanda / shutterstock.com

« En adoptant cette recommandation, Cosmetics Europe et ses membres répondent aux préoccupations du public, et s’engagent à travailler avec les législateurs pour traiter la question des micro-particules de plastique sur une base scientifique. Nous nous engageons également à travailler avec les autres associations internationales,en faveur d’une harmonisation mondiale des positions de l’industrie des cosmétiques sur cette question  », a expliqué Loïc Armand, président de Cosmetics Europe.

La présence et la persistance de débris plastiques dans l’environnement marin et les cours d’eau est une préoccupation croissante du débat public. Aux États-Unis, l’Illinois, le New Jersey et la Californie [1] ont déjà adopté des législations visant à interdire l’utilisation de microbilles de plastique dans les produits cosmétiques. Plusieurs autres États débattent de législations similaires et le Canada s’est engagé à réglementer l’utilisation des micro-particules de plastique dans les cosmétiques.

En parallèle, de nombreuses entreprises, des PME comme des multinationales, et notamment des sociétés membres de Cosmetics Europe, telles que Unilever ou L’Oréal, ont publiquement déclaré qu’elles cesseraient d’utiliser ces produits dans les cosmétiques qui sont les plus susceptibles de se retrouver dans l’environnement aquatique.

Dans ce contexte, la recommandation de Cosmetics Europe invitant à mettre fin à l’utilisation de particules plastiques synthétiques, solides exfoliantes et nettoyantes dans tous les cosmétiques rincés mis sur le marché à partir de 2020, dès lors qu’elles ne sont pas biodégradables dans l’environnement marin, ne constitue certainement pas une surprise pour la communauté.

Avec cette recommandation, Cosmetics Europe souhaite engager ses membres dans la mise en œuvre des meilleures pratiques environnementales.

L’association considère toutefois que «  bien qu’elle souvent pointée du doigt dans le débat sur les déchets marins, l’utilisation de micro-particules plastiques solides dans les produits cosmétiques est considérée comme une source de pollution limitée par rapport aux autres. » Selon l’association professionnelle, «  la grande majorité des petites particules de plastique que l’on trouve dans les mers proviennent de la décomposition de matières plastiques de plus grande taille.  »

Cosmetics Europe s’est donc engagé à travailler en partenariat avec les autorités européennes pour recueillir des données scientifiques permettant une évaluation plus approfondie de cette question. « Cela facilitera la prise de décision scientifique et la hiérarchisation des mesures les plus à même d’apporter un véritable bénéfice environnemental par la réduction de la quantité de déchets plastiques dans l’environnement marin.  »