L’objectif initial de l’entrepreneuse est d’apporter aux marques et aux distributeurs, en boutique ou en ligne, une solution de conseil personnalisé, par le digital.

« Le conseil personnalisé est l’outil de conversion le plus puissant du secteur de la beauté », déclare t-elle, « quand une cliente est accompagnée par une Beauty Adviser en boutique, il y a de fortes chances pour qu’elle reparte avec le produit proposé. L’idée était d’en faire une version digitale ».

La première fonctionnalité retenue est l’accompagnement dans le choix de la bonne teinte de fond de teint. « Nous avons énormément testé la réaction des consommateurs au conseil digitalisé et identifié cette belle opportunité. C’est un vrai challenge pour toutes les couleurs de peau. C’est quasiment impossible en ligne, et difficile en magasin où l’environnement lumineux doit être pris en compte », explique la dirigeante.

La bonne teinte assurée à 94%

Avec Cosmecode, la prescription de la bonne teinte est donc conduite par un algorythme.

Le procédé est rapide et simple d’utilisation. L’utilisatrice se prend en photo et l’application lui indique la teinte qui lui correspond au sein des différentes gammes des marques référencées dans la base de données.

Aujourd’hui, la version mobile de l’application se base sur 6500 nuances de fonds de teint, parmi les gammes les plus présentes du marché (Chanel, BlackUp, Guerlain, etc.).

« Notre objectif est de référencer à terme tous les produits disponibles sur le marché, avec une mise à jour constante. Mais la solution peut aussi très bien s’adapter à une marque et ses références », indique Sarah Mellouki.

Présenté lors du dernier salon VivaTech, le prototype Cosmecode affichait, selon le test réalisé, un score de fiabilité de 94%, sur une sélection restreinte à trois gammes. Selon la fondatrice, le procédé s’appuie sur les technologies de « Computer vision » et de « Deep Learning », mais également sur un gros travail de référencement.

« C’est un outil très difficile à développer mais le potentiel est gigantesque. Nous commençons avec le fond de teint mais cela peut ensuite basculer sur d’autres catégories de produits, comme les couleurs complémentaires au teint par exemple, avec les rouges à lèvres ou la coloration cheveux », ajoute Sarah Mellouki.

Une solution B to B

La chef d’entreprise, épaulée d’une équipe de cinq développeurs, défend la force de l’outil pour une approche B to B. Plus qu’au grand public, elle souhaite destiner la solution a en premier lieu aux distributeurs et aux marques, à partir d’interfaces personnalisées pour les différents univers de communication.

« En magasin, les marques peuvent référencer leurs produits sur la plateforme qui sera utilisée comme outil de conseil. Elle pourra ainsi agir sur le taux de conversion, mais aussi permettre d’uniformiser la qualité de ce conseil, c’est très important pour les enseignes. En ligne, nous développons actuellement une version avec un plug in à charger sur les sites de e-commerce, qui permettra aux utilisatrices de connaître immédiatement la teinte qu’il leur faut avant de commander », assure Sarah Mellouki.

Dernier atout, la solution Cosmecode s’internationalise très facilement.