Plus de 82.000 parfums de contrefaçon ont été saisis à la mi-novembre lors d’une "opération coup de poing" menée à travers la France, ont annoncé les douanes vendredi 28 novembre.
Baptisée "Fragrance", l’opération destinée à "sécuriser les achats" avant les fêtes de fin d’année a mobilisé près de 1.600 agents du 12 au 19 novembre pour traquer les contrefaçons sur tous les terrains, ciblant "à la fois les marchés physiques et digitaux". Autrement dit, les douaniers ont traqué les faux flacons aussi bien sur les routes et les marchés que sur internet et les réseaux sociaux.
Filières structurées
La place tournante d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été particulièrement visée avec 12.000 articles confisqués en une seule journée, révélant l’existence de "filières structurées et d’ateliers d’assemblage" opérant en plein cœur de l’Hexagone.
Les autorités pointent notamment l’explosion des flacons de "33 ml", un conditionnement "absent du commerce légal des grandes marques" mais omniprésent sur le marché noir et les réseaux sociaux.
Au-delà du préjudice commercial pour les marques, ces liquides peuvent aussi représenter une menace sanitaire directe et invisible pour les acheteurs, souvent dupés par des prix attractifs. "Les parfums de contrefaçon sont connus comme pouvant contenir des substances dangereuses comme des phtalates", alertent les services douaniers, évoquant des risques concrets de "brûlures" voire de "problèmes respiratoires".
Loin de l’image d’une délinquance douce, ce coup de filet a confirmé le "caractère polycriminel" des réseaux impliqués, bien loin du simple artisanat. "Derrière des trafics en apparence anodins [...] se trouvent en réalité des réseaux structurés de fraude, en lien avec la criminalité organisée", insistent les autorités dans leur bilan.
Preuve de cette porosité inquiétante entre les trafics, des armes, du cannabis et des "sommes d’argent significatives" ont été découverts lors des perquisitions, aux côtés des 15.000 autres contrefaçons interceptées.
Fraudes à échelle industrielle sur internet
Sur le front numérique, une collaboration étroite avec la répression des fraudes a également permis d’identifier "des milliers d’offres de contrefaçon sur 17 contenus illicites" en ligne, illustrant une commercialisation frauduleuse qui s’industrialise désormais massivement sur internet.
"Les organisations tirent profit de la vulnérabilité de certains revendeurs occasionnels, parfois inconscients des risques encourus, et de l’anonymat offert par certaines plateformes en ligne proposant des produits à très bas coût sans garantie ni traçabilité," soulignent les douanes.




























