Sur un total d’environ 130 employés, 20% travaillent au département R&D de l’entreprise.

Fondé en 1992, Chemyunion se consacrait initialement à la production de cires émulsifiantes avant de lancer, en 2002, un modèle d’open innovation vers d’autres catégories de produits. Les premiers actifs pour la peau sont apparus en 2005. Aujourd’hui, l’entreprise compte à son catalogue plus de 250 ingrédients pour la peau et les cheveux. L’année 2010 marque un tournant avec l’introduction de la technologie d’extraction supercritique pour des ingrédients d’origine botanique répondant aux attentes de la clean beauty.

« L’extraction supercritique est un énorme avantage concurrentiel. Nous misons sur cette technologie propre depuis plus de dix ans, avec des investissements de 2 millions de dollars US. Nous sommes les seuls au Brésil, voire en Amérique du sud, à disposer de cette technologie aujourd’hui », note Sérgio C. Gonçalves, directeur marketing du groupe.

États-Unis, Colombie et Europe

Pour continuer à se développer, Chemyunion a étendu ses activités à d’autres marchés, tels que les États-Unis, où l’entreprise a ouvert un bureau en 2015, et la Colombie, où elle a créé, en 2017, Chemyunion Andina SAS. En parallèle, le groupe s’est imposé progressivement comme interlocuteur de choix au niveau international grâce à son équipe technico-commerciale. « Environ 30% de nos revenus proviennent d’exportations vers la Chine, la Colombie, les États-Unis, l’Europe, l’Inde et le Mexique, entre autres. Notre objectif pour les deux prochaines années est que les exportations correspondent à 40% », ajoute Sérgio C. Gonçalves. Avec l’objectif d’établir une base commerciale en Europe, la société a actuellement ouvert un bureau au Portugal et, à moyen terme, ouvrira également en Espagne.

Au Brésil, Chemyunion est partenaire des plus grands groupes de cosmétiques, en particulier de fabricants de produits capillaires, la principale catégorie cosmétique dans ce marché gigantesque. « Sur les marchés d’exportation, la catégorie des soins de la peau est pour nous la plus importante, mais le marché des soins capillaires à l’étranger offre de bonnes opportunités », assure Sérgio C. Gonçalves .

Stratégie d’innovation

L’innovation fait partie intégrante de la stratégie d’entreprise. « C’est la clé du succès  », déclare le directeur marketing. Au cours des trois dernières années, Chemyunion a investi 13 millions de réais (environ 2,8 millions d’euros) dans son usine de Sorocaba, située à une heure de la ville de São Paulo. Sur un total de 130 employés, 20% travaillent au département R&D de l’entreprise. « Nous souhaitons être reconnus comme une entreprise innovante dotée d’une technologie de pointe, capable de relever les défis et de répondre aux besoins du marché, positionnée comme principale référence pour ses clients », ajoute Sérgio C. Gonçalves. 17% du chiffre d’affaires sont investis dans l’innovation et 7% dans la recherche et développement.

Une excellente illustration est l’investissement dédié à l’unique extracteur de CO2 supercritique du Brésil et dans la recherche en botanique pour le développement d’ingrédients naturels. L’entreprise cultive ses propres plantes à proximité immédiate de l’usine et possède cinq hectares de terres agricoles où sont cultivées plus de 100 espèces différentes.

Les prochaines étapes ciblent le développement de pro et pré-biotiques ainsi que de peptides recombinants, nécessitant de nouvelles installations et des recrutements. La dermocosmétique, en plein essor au Brésil, est également une des priorités R&D de Chemyunion.

Enfin, 3 millions de dollars seront prochainement investis dans l’extension de l’usine.