Pas de cohue, mais les consommateurs américains ont bien été au rendez-vous des soldes du "Black Friday", en ligne comme dans les boutiques, vendredi 28 novembre.
Près de quarante ans après être pleinement entré dans les moeurs des Américains, "Black Friday", coincé entre la grande fête de Thanksgiving et un week-end, reste pour beaucoup d’Américains le moment d’aller à la chasse aux bonnes affaires. Les premières données d’ensemble sur l’évolution des ventes ne devraient pas être connues avant lundi, mais des images venues de Boston, Houston ou d’ailleurs montraient un réel engouement.
Malgré une température flirtant avec le zéro et une petite brise glacée, il y avait du monde aux alentours Macy’s, le célèbre grand magasin de Manhattan, à New York, dont les vitrines mettaient en scène l’univers de la poupée Barbie ou des Lego.
Le cabinet Bain & Company prévoyait une hausse de 11% sur un an des dépenses sur la période allant de Thanksgiving à "Cyber Monday", le lundi suivant marqué par d’importantes remises en ligne.
Rabais plus importants
L’absence des fameuses scènes de ruées à l’ouverture tient davantage, selon les observateurs, à l’importance croissante du commerce en ligne plutôt qu’à un désintérêt des consommateurs.
"Le Black Friday n’est plus l’événement que c’était, parce que les soldes démarrent avant", fait valoir Michelle Stotts-Gillespie, devant Macy’s.
Les achats réalisés en ligne dès jeudi, jour de Thanksgiving, ont marqué une hausse de 5,3% par rapport à la même période de l’an dernier, selon Adobe Analytics, cellule d’analyse de données du géant des logiciels Adobe. Selon cette dernière, "les rabais ont été plus importants que prévu".
Ralentissement économique
La saison des fêtes de fin d’année, qui démarre avec Thanksgiving, arrive sur fond de ralentissement économique aux États-Unis.
Les licenciements ont atteint en octobre leur plus haut niveau depuis 22 ans pour ce mois de l’année, selon le cabinet Challenger, Gray & Christmas, et le taux de chômage n’a plus été aussi élevé depuis quatre ans.
Dans le même temps, l’inflation s’affichait encore à 3% sur un an en septembre (dernière donnée publiée).
Non loin de Macy’s, Jordan Williams remonte la rue avec sa famille. Son butin comprend une paire de baskets Air Jordan, du parfum et de quoi équiper ses deux jeunes enfants. Il compte dépenser plus cette année qu’en 2024, ayant vu ses revenus augmenter après son déménagement du Texas à New York.
"Au Texas, ça tournait au ralenti", explique ce barman. "Ici, il y a tout le temps du boulot."
























