Cyrille Telinge

Créés il y a une quinzaine d’années, les Laboratoires Bioware sont une belle illustration du savoir-faire des PME françaises de la filière cosmétique. La société emploie 20 personnes en développement et création et de 65personnes sur le site de production appartenant à leur maison mère, et produit chaque année environ 700 tonnes de soins pour le visage, pour le corps et les cheveux. Les clients sont répartis dans une trentaine de pays. « L’Asie prédomine au sein de notre clientèle, suivie par les États-Unis, malgré la parité euro/dollar qui ne nous est pas favorable, l’Europe, et enfin l’Amérique latine, » explique Cyrille Telinge, président.

Qualité globale

Ce succès international s’est construit progressivement, en nouant des relations de confiance avec les clients. «  Nous nous sommes patiemment construit une réputation et une clientèle pays par pays, en proposant uniquement du ‘made in France’. »

Cette réputation, Bioware l’a d’abord bâtie sur l’intransigeance de ses dirigeants en matière de qualité, tant pour les produits, que pour les services associés. Car si, en matière cosmétique, la créativité et le savoir-faire français sont reconnus dans le monde en entier, la réputation du pays est un peu moins flatteuse en ce qui concerne la relation clients.

« Quand on parle de full service, ce qui fera la différence c’est, bien sûr, la qualité des développements en laboratoire, mais aussi l’ensemble des services liés au processus de création, » insiste Cyrille Telinge. « Nos clients viennent nous voir par ce qu’ils savent que le made in France leur apporte un certain nombre de garanties en termes de qualité et de créativité, et que cela simplifiera leur démarche marketing. Mais l’enquête de satisfaction, que nous avons réalisée récemment, montre qu’ils ont été surpris et ravis par l’ensemble de leur expérience avec nous. Ils apprécient notre approche client à la fois chaleureuse et formelle d’un point de vue professionnel. »

Et l’attention aux clients est d’autant plus importante quand beaucoup d’entre eux sont extérieurs au monde des cosmétiques et ont besoin d’être rassurés. « Il s’agit souvent de groupes pharmaceutiques qui cherchent à diversifier leurs activités, ou de détaillants, souvent des chaînes spécialisées en pharmacie et beauté, qui veulent développer leurs marques propres, ou encore de sociétés issues du secteur textile, pour qui les cosmétiques sont un complément logique des lignes de vêtements. »

Accompagnement des clients

Bioware propose donc un ensemble de services basés sur le savoir-faire de son laboratoire, de son studio de design et de son unité de fabrication. Cela va du simple développement de formules à la création d’une gamme de A à Z, incluant la production et le remplissage.

Mais au-delà du développement, les dirigeants de Bioware, qui ont lancé leur propre marque, Novexpert, peuvent se targuer de maîtriser l’ensemble de la chaîne de commercialisation. L’entreprise a même développé une véritable spécialisation vers l’export et propose à ses clients d’effectuer pour leur compte toutes les procédures administratives nécessaires à la mise sur le marché, notamment l’enregistrement des produits, quand celui-ci est requis.

Formations

Ce qui est nouveau, c’est que cette expertise, Bioware a décidé de la rentabiliser différemment en la partageant. Une démarche peu commune !

Sous l’enseigne Novexpert Formation, l’entreprise propose ainsi un catalogue de modules couvrant l’ensemble des questions pratiques auxquelles peut être confrontée une PME du secteur, de la réalisation du dossier technique des produits cosmétiques au suivi des points de vente ou la prospection internationale, en passant par le calcul du coût d’un développement.

«  Dans le cadre de ces formations, il est ainsi possible de repartir avec des listes d’acheteurs en France et ou l’exportation, des listes de journalistes du secteur santé-beauté. C’est un service dont nous aurions rêvé quand nous avons débuté, » souligne Cyrille Telinge.