Alès Groupe, qui avait demandé fin juin la suspension de sa cotation, a annoncé avoir sollicité́, le 6 juillet 2020, l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Les filiales opérationnelles du groupe ne sont toutefois pas concernées.

La procédure a été ouverte par jugement du 9 juillet du Tribunal de Commerce de Paris et débute par une période d’observation de six mois. La procédure de redressement judiciaire, qui peut durer jusqu’à dix-huit mois, a pour objectif de laisser le temps au débiteur de présenter un plan de continuation de ses activités par le réaménagement de son endettement (qui peut être étalé́ sur une période maximum de dix ans) ou à un tiers de présenter un plan de cession afin d’assurer la pérennité́ de l’activité́, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif.

Dans le cadre de cette procédure, le Tribunal a désigné la Selarl FHB en la personne de Maître Hélène Bourbouloux en qualité d’administrateur judiciaire, ainsi que la SCP BTSG en la personne de Maître Stéphane Gorrias en qualité de mandataire judiciaire.

Alès Groupe, qui possède notamment les marques Liérac et Phyto, a clôturé son exercice 2019 avec une perte nette de 39 millions d’euros et fait face à un endettement important. Fin 2019, le groupe a fait appel à Patrick Puy, président depuis 2016 du groupe Vivarte, pour l’aider à accélérer sa transformation et améliorer sa rentabilité.

« La direction de la société́ Alès Groupe va rechercher toutes solutions permettant dans les meilleures conditions de pérenniser l’activité́, maintenir l’emploi et apurer le passif, en mettant en place un processus de recherche d’investisseurs dans le cadre d’un plan de redressement par voie de continuation ou d’un plan de cession », précise l’entreprise dans un communiqué.

Compte tenu de l’incertitude concernant l’issue de ces différentes démarches, la suspension de la cotation des actions est maintenue jusqu’à nouvel ordre.