Après une progression plutôt positive en 2011 (+3% en valeur et +0,2% en volume), les ventes de cosmétiques sur le marché du sélectif ont connu un début d’année 2012 difficile, avec un recul de -1,1% en valeur et de -4,1% en volume, selon les chiffres publiés par la Fédération Française de la Parfumerie Sélective (FFPS) et NPD Group.

La baisse des volumes touche tous les acteurs : magasins indépendants (-6,4%), grands magasins (-4,8%), et les chaînes qui parviennent à contenir leur recul (-3,6% en unités) grâce à la petite progression du parc (+16 portes par rapport à la même période en 2011). En valeur, seuls les grands magasins parviennent à afficher une progression de leur chiffre d’affaires (+0,2%) alors que les chaines comme les Indépendants reculent (-1,6% et de -0,6% respectivement).

Cette situation contraste avec les excellents résultats du dernier semestre 2011 et concerne même des catégories de produits qui avaient jusque-là contribué à tirer le marché vers le haut. Ainsi, le parfum et le maquillage participent au repli général avec une évolution négative.

« Côté Parfums, tous les clignotants sont au rouge pour l’axe majeur du sélectif : -4% en volume et -1,6% en valeur, qu’il s’agisse des parfums femmes (-1,4% en valeur) ou des parfums hommes (-1,8% en valeur), » écrit la FFPS dans un communiqué.

Côté maquillage, la croissance de la fin 2011 a été suivie par un repli général sur les trois segments : le teint (-3,4% en valeur), les yeux (-3,7%) et les lèvres (-3,7%).

En revanche, les soins, qui étaient à la traîne depuis plusieurs mois, poursuivent leur timide redressement (+1,5% en valeur au 1er trimestre 2012 mais -1,3% en volume).

Pour les soins, comme pour les parfums, ce sont les ventes de coffrets, notamment pour les hommes, qui ont permis de partiellement compenser les pertes. Les coffrets de soins pour hommes ont ainsi progressé de +116,3% en valeur et 81% en volume et ceux pour femmes +10,1% en valeur et 1,3% en volume.

« Après une belle fin d’année, la Parfumerie Sélective s’aligne, pour ce premier trimestre 2012, sur la baisse de la consommation en général. La Saint-Valentin a été particulièrement décevante cette année et elle n’a pas répondu aux espérances, en particulier pour l’axe Parfums. Nous attendons donc beaucoup des deux moments phares que sont la fête des mères et la fête des pères, » constate Marie-Hélène Morin, Déléguée Générale de la FFPS.