Après l’Angleterre en marché test, le géant Unilever s’apprête à lancer en France à grand renfort de communication la version compressée de ses déodorants aérosols. Une innovation éco-responsable qui réduirait de 25% l’empreinte carbone du groupe et pourrait, à terme, convertir le marché.

Une taille divisée par deux (100 ml), 50% de gaz en moins mais un contenu identique en actifs anti-transpirants : le format compressé du spray promet une efficacité et une durée de vie identique au format classique. « Cela ne change rien pour le consommateur mais beaucoup pour l’environnement,  » déclare Audrey Dassier, Responsable Marketing.

Chaque année, 4,1 milliards de déodorants sont vendus dans le monde dont 80% sont conditionnés en aérosols. Unilever qui détient 50 % du marché mondial, assure ainsi réduire de 25% la quantité d’aluminium du contenant, soit 800 tonnes d’émissions de CO2 en moins par l’allègement du transport. Bruno Witvoet, Président d’Unilever France, ne cache pas ses ambitions : « Nous n’avons pas déposé de brevet afin de laisser la porte ouverte à nos concurrents et installer le ‘compressé’ comme une nouvelle norme ».

Une ambition portée par l’excellent résultat du marché anglais, sur lequel 50 % des ventes de déodorants aérosols ont basculé en 6 mois vers ce format compact proposé au même prix que la taille classique.

Soutenu par un investissement média majeur, 40 semaines en TV, le « compressé » sera proposé dès janvier en France pour les trois marques féminines du groupe Rexona, Dove et Monsavon, aux côtés des formats classiques, puis pour les marques homme en 2015. Suivront progressivement l’Allemagne et l’Autriche courant 2014 et le reste du monde.