Après de solides performances en 2011 et au premier trimestre de 2012, les ventes de parfums et soins pour la peau au Royaume-Uni connaissent une baisse importante en volume par rapport à la même période l’an dernier avec des baisses respectives de 0,8% et 6,4%. Selon NPD Group, d’une année sur l’autre le total des ventes sur le marché de la beauté haut de gamme a diminué de 0,6% en volume, en partie en raison du nombre moindre d’actions promotionnelles de la part des détaillants par rapport à la même période l’an dernier. Malgré cela, le marché de la beauté de prestige tout de même progressé de 2,5% en valeur par rapport à 2011 pour atteindre 106 millions de livres.

Parmi les deux catégories de produits qui connaissent une baisse de leurs ventes unitaires, celle des soins a été la plus durement touchée. Les conclusions de l’étude de NPD Group révèlent que les ventes de produits de soins pour la peau ont chuté de 3,9% en valeur et 6,4% en volume à fin mai.

Également en baisse, le marché des parfums de prestige progresse certes en valeur, mais les unités vendues diminuent légèrement. Selon NPD Group, « ceci peut s’expliquer en partie par la baisse des ventes de coffrets cadeaux : de nombreuses marques de beauté qui avaient développées des offres spéciales autour de la Saint-Valentin et la Fête des Mères en 2011 se trouvaient encore avec des stocks à vendre en mai 2011 et ont donc décidé de ne pas renouveler l’expérience en 2012.  »

Le segment du maquillage, où le prix de vente moyen est de 21% inférieur au prix de vente moyen sur le marché de la beauté de prestige, est le seul à enregistrer une forte augmentation de 9% en valeur par rapport à l’année dernière à la même période.

«  Les marques les moins chères du marché de la beauté de prestige sont les plus performantes. En mai, nous avons vu l’émergence d’une nouvelle tendance - le paysage de beauté de prestige commencent à s’orienter vers les niveaux de prix inférieurs,  » commente June Jensen, Directeur de NPD Group Beauty UK.

Toutefois, des événements tels que le jubilé de la Reine ou les Jeux olympiques peuvent avoir un impact positif sur les ventes car ils stimulent la créativité des marques. « Les marques adoptent de nouvelles mesures pour être plus créatives et novatrices dans la promotions de leurs produits, et aussi pour approfondir l’engagement leurs clients. Le cumul cette année d’événements qu’on ne vit qu’une fois-dans-une-vie, notamment le jubilé de diamant et les Jeux olympiques offrira les marques de beauté plusieurs occasions de maximiser ces événements spéciaux et mémorables  », a ajouté Jensen.

En effet, les segments du soin et du maquillage ont été particulièrement créatifs autour du jubilé de diamant, avec de multiples lancements de produits en édition limitée, notamment les sérums Lancôme dans des flacons en édition limitée personnalisées avec un sceptre ou une couronne, l’édition limitée YSL Swarovski de palette pour les yeux Union Jack ou la collection jubilée de vernis à ongles en rouge, bleu et blanc d’OPI.

Certaines marques de parfums misent sur les Jeux olympiques en lançant des fragrances sport pour les hommes, comme The One Men Sport de Dolce & Gabbana, Chanel Allure Homme Sport Eau Extrème, ou Boss Bottled Sport. Les autres marques comme Thierry Mugler préfèrent recourir à des athlètes célèbres pour promouvoir leurs parfums.

À noter également la campagne Mascarathon lancée par Benefit Cosmetics : une course de récolte de fonds et de sensibilisation pour l’association de lutte contre les violences domestiques Refuge.

«  Le Royaume-Uni devrait profiter d’un surcroît de750 millions de livres de dépenses [1] de consommation dans les semaines précédant les Jeux Olympiques de Londres 2012. Comme tous les secteurs vont se battre pour obtenir leur part de cette consommation additionnelle, les marques de beauté de prestige devraient faire tout leur possible pour s’assurer qu’elles sont bien préparées pour répondre à l’enthousiasme des britanniques comme des touristes, et faire en sorte de bénéficier elles-aussi de cette flambée de dépenses,  », conclut June Jensen.