Tonio Borg, Commissaire européen pour la santé et les consommateurs

À la suite d’une visite de quatre jours en Chine, où il a pris part à plusieurs rencontres de haut niveau centrées, notamment, sur la sécurité des produits, les dispositifs médicaux, les menaces sanitaires transfrontalières et la coopération dans le domaine du contrôle des infections et de la résistance aux antibactériens, le Commissaire européen Tonio Borg a déclaré avoir également profité de son séjour « pour saisir l’opportunité d’un échange avec les autorités chinoises sur l’interdiction européenne de tester les cosmétiques sur les animaux, qui est pleinement en vigueur depuis le 11 mars 2013. »

En fait, tester les cosmétiques sur des animaux vivants reste une obligation légale en Chine et cette forte divergence des exigences réglementaires pose des difficultés aussi bien à l’industrie chinoise qu’à l’industrie européenne des cosmétiques.

«  J’ai encouragé les autorités chinoises à éviter les expérimentations inutiles pour les cosmétiques. Il y a beaucoup de domaines où l’expérimentation animale peut être remplacée, par exemple, lorsque la preuve de l’innocuité peut être basée sur les ingrédients. Dans ce cas, le respect des animaux aussi bien que le coût des tests sur animaux parlent en faveur de ne pas les réaliser, » ajoute-t-il.

Priorité aux méthodes OCDE

Selon M. Borg, l’acceptation par les autorités chinoises des méthodes alternatives validées par l’OCDE « est clairement la clé pour limiter les tests sur animaux au niveau international.  »

« J’ai invité les autorités chinoises à travailler en étroite coopération avec le Centre de recherche commun de l’Union européenne en matière de méthodes alternatives. Sur ce point nous avons déjà eu de premiers contacts prometteurs. Dans la même veine, j’ai également apprécié la participation de la Chine en tant qu’observateur lors de la prochaine réunion de la Coopération Internationale sur les Réglementations Cosmétiques (International Cooperation on Cosmetics Regulation), dont l’objectif est de faire accepter les méthodes alternatives au niveau international.  »

Les déclarations du Commissaire Borg ont été très bien accueillies par les organisations de défense des droits des animaux. « L’intervention du Commissaire Borg est très importante et ouvre la voie pour progresser vers la fin des tests sur animaux au niveau mondial dans le domaine des cosmétiques. La Chine, contrairement à d’autres marchés, exige que les produits déjà commercialisés en toute sécurité dans l’Union européenne et ailleurs soient testés sur des animaux, la déclaration du Commissaire est donc particulièrement bienvenue,  » a déclaré Troy Seidle, le Directeur des campagnes Be Cruelty-Free de la Humane Society International.