La pause d’ongles artificiels n’est pas dénuée de risques (allergies, infections, perte de l’ongle naturel...) et cette pratique implique un certain nombre de précautions, avertit l’Agence française des produits de santé (ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et ce quelle que soit la technique utilisée.

Les précautions qui s’imposent

Tout d’abord, explique l’agence sur son site, les ongles artificiels sont déconseillés aux femmes enceintes et aux personnes qui doivent se faire opérer car ils ne sont pas compatibles avec un appareil posé au bout du doigt pour mesurer l’oxygène du sang dans ces situations.

En outre, mieux vaut les éviter pendant la grossesse, faute de données suffisantes sur l’impact des produits de pose. À éviter aussi pour les moins de 16 ans - âge avant lequel les ongles ne sont pas encore à maturité complète.

Les deux techniques principales sont celle de la résine auto-durcisseuse et celle du gel durcissant sous UV. Photo : © AFP Photo / Yoshikazu Tsuno

Plus généralement, la pose de faux ongles est également déconseillée en cas d’ongles déjà fragiles ou abimés car « le meulage obligatoire va les amincir et les fragiliser davantage » ou si en cas de maladie des ongles (mycose, psoriasis...). Elle est à éviter également chez les soignants qui « risquent de transmettre plus facilement une infection bactérienne aux patients » par leur intermédiaire.

Le retrait relève d’un professionnel et se fait soit avec un solvant comme l’acétone pour la résine, soit par limage pour le gel. Gratter ou arracher l’ongle artificiel soi-même peut entraîner un décollement de l’ongle naturel.

Enfin, le port prolongé pouvant fragiliser les ongles, il est préférable d’attendre un mois avant d’en reposer à nouveau.

Maitriser les risques

Dans sa communication, l’ANSM détaille les risques liés aux techniques et produits utilisés pour la pose de faux ongles :

 Un limage trop agressif fragilise l’ongle qui peut se décoller.
 Quand l’ongle artificiel est posé au-delà de la limite de l’ongle naturel ou des cuticules, une inflammation locale, une chute de l’ongle naturel, voire éventuellement des paresthésies au bout des doigts (sensibilité anormale de la peau) peuvent survenir.
 Autres désagréments possibles « des allergies au gel, à la colle ou à la résine ». Elles se traduisent « par un eczéma autour des ongles (rougeurs avec démangeaisons ou sensations de brûlures) et/ou sur le visage (surtout les paupières) ou par un décollement de l’ongle naturel. »
 L’infection de l’ongle naturel le plus souvent due à un champignon (mycose), qui se manifeste notamment par son changement de couleur (jaune ou verdâtre...) et une inflammation autour de l’ongle.

Le respect des précautions élémentaires doit permettre d’éviter la plupart de ces complications, note l’agence sanitaire. Toutefois, en cas d’anomalies, il est recommandé de faire enlever les faux ongles par un professionnel (esthéticiennes et/ou personnes ayant un certificat de qualification professionnelle de styliste ongulaire), voire de consulter un médecin (dermatologue ou médecin traitant).