Lorenzo Bistoletti

Une histoire originale que celle de cette société de la région de Milan qui démarre un jour de 1862 par la fabrication de carrosses et « d’équipements » destinés aux chevaux. Et dans ces « équipements », il y a évidemment les brosses. C’est cette activité qui sera définitivement choisie et amplifiée par les descendants du créateur de l’entreprise au milieu du 20ème siècle. Brosses pour les cheveux, brosses à dents, premières petites brosses pour appliquer les premiers mascaras du marché…

L’histoire s’accélère dans les années 1950. Pas si simple que cela une brosse de mascara ! Et encore plus compliqué à fabriquer à hautes cadences. Un vrai savoir-faire que vont intelligemment développer les dirigeants de Ponzini en mettant au point leurs propres machines d’assemblage et de découpe. Résultat, une spécialité qui ne manque pas d’intéresser ceux qui pressentent le boom fantastique de cet outil de maquillage et qui en fait aujourd’hui l’instrument incontournable de la beauté féminine. Le groupe L’Oréal est de ceux-là. «  Il l’est encore largement aujourd’hui », explique Lorenzo Bistoletti, Manager-Special Project.

Deux lignes supplémentaires en 2013

À noter que c’est en 1997 que les dirigeants de Ponzini décident de séparer les deux activités de fabrication de brosses pour mascara et de brosses à dents. La première s’installe à Misinto dans un bâtiment de 6 600 m², la seconde reste à Lazzate. « Très vite nous avons été très sollicités par la demande croissante du marché », explique Lorenzo Bistoletti. Une demande qui n’a cessé de se sophistiquer au fil des années. « On nous demande aujourd’hui des développements très pointus avec des mascaras hybrides, de formes de plus en plus originales, mélangeant des fibres souvent très différentes les unes des autres ou associant fibres et parties en plastique injecté ». En 2007, la firme italienne décide d’investir dans une usine de production en Chine.

« On a pu croire un moment que la brosse injectée allait prendre une part importante du marché, explique Lorenzo Bistoletti, mais finalement la brosse traditionnelle à base de fibres reste le pilier du mascara, même si le développement et la production des brosses mascaras injectées continueront grâce à l’innovation. »

Un succès des brosses traditionnelles qui doit sans doute beaucoup aux trésors d’ingéniosité des spécialistes en mécanique de Ponzini qui, grâce à leurs machines « maison », réussissent à assembler en automatique des fibres de tailles, de textures et de formes différentes à des cadences impressionnantes. Un vrai travail d’horloger. « Et croyez-moi, explique Lorenzo Bistoletti, il reste encore beaucoup à développer et à découvrir  ».

Compte tenu de la croissance du marché, les dirigeants prévoient d’investir dans deux nouvelles lignes cette année.