Bob McDonald, Pdg de P&G

Procter & Gamble (P&G) est sur le point d’atteindre l’une de ses quatre priorités environnementales : n’envoyer vers les sites d’enfouissement aucun déchet de fabrication ou de fonctionnement.

P&G avait annoncé dès 2007 être parvenu à atteindre le taux de zéro déchets en décharge sur son site de Budapest. Depuis, la société a fait part de sa vision environnementale de long terme, dans laquelle elle s’est engagée à s’efforcer d’atteindre cet objectif de zéro déchet de fonctionnement et de fabrication dans le monde entier. Selon le géant des biens de consommation - connu notamment pour ses marques de cosmétique et d’hygiène telles que Crest, Head & Shoulders, Gillette, Oral-B, Olay, Pantene, SK-II et Wella - moins de 1% de tous les matériaux qui entrent dans ses sites mondiaux en ressortent en tant que déchets. Grâce des efforts en matière d’assurance qualité, de réduction des emballages, de compactage et de recyclage, P&G s’assure maintenant que 99% de tous les matériaux qui entrent dans ses usines en sortent en tant que produit fini, sont recyclés, réutilisés ou transformés en énergie.

Pour amener tous ses sites vers le zéro déchets, P&G a cherché des voies innovantes pour créer de la valeur à partir de ce qui était autrefois considéré comme un déchet. Par exemple, au Mexique, les résidus provenant d’une usine de papier hygiénique Charmin sont transformés en tuiles économiques utilisées dans la construction des maisons du voisinage. Sur un site Pampers aux États-Unis, les chutes issues du processus de fabrication de lingettes sont transformées en capitonnage. Et, au Royaume-Uni, les déchets générés par la production de mousse à raser Gillette sont compostés, puis utilisés pour faire pousser du gazon destiné à la vente.

« Il y a des processus bien définis pour le recyclage des matériaux tels que le papier, le plastique et le verre, mais notre portefeuille de produits est très large, ce qui entraîne un ensemble diversifié de flux de déchets pour lesquels il faut trouver des solutions durables  » explique Forbes McDougall, qui dirige le programme zéro déchets de fabrication de P&G dans le monde. « Nous nous sommes concentrés sur la recherche de solutions pour les flux de déchets les plus difficiles de nos sites les plus importants, et bien que dans un premier temps nous ayons progressé dans le recyclage au niveau du groupe, les avancées en matière de sites zéro déchet d’enfouissement ont été lents. Aujourd’hui, nous avons trouvé le moyen de détourner des sites d’enfouissement la plupart de nos principaux flux de déchets et maintenant nous voyons presque chaque mois de nouveaux sites atteindre l’objectif de zéro déchets de fabrication en décharge.  »

Les trois autres paliers de la vision de durabilité environnementale de P&G sont : l’approvisionnement de toutes les usines de P&G avec une énergie 100% renouvelable, l’utilisation de matériaux 100% renouvelables ou recyclés pour tous les produits et les emballages de la société, et la conception de produits en maximisant la protection des ressources.

« Nous avons une vision d’avenir, où les usines sont alimentées par des énergies renouvelables, les produits sont fabriqués à partir de matériaux recyclés et renouvelables en préservant les ressources, sans déchets destinés à l’enfouissement. Changer la façon dont, en tant qu’en entreprise, nous voyons les déchets nous a permis d’approcher un peu plus de cet objectif dans 45 sites dans le monde, où tous nos déchets de fabrication sont recyclés, réutilisés ou transformés en énergie, » se réjouit Bob McDonald, le Pdg de P&G.

Selon P&G, les destinés à dégager de la valeur des déchets a généré plus d’un milliard de dollars en valeur pour l’entreprise au cours des 5 dernières années.