Organic Monitor, le cabinet d’études de marché spécialisé dans les produits de consommation verts, a livré ses prévisions pour l’année 2017 en matière de durabilité dans le secteur des cosmétiques :

 Les cosmétiques naturels et biologiques vont continuer à profiter de la tendance mondiale en faveur de la santé et du bien-être. Les principaux marchés restent l’Amérique du nord et l’Europe mais la croissance la plus rapide est prévue en Asie. Le greenwashing devrait rester une préoccupation importante conduisant de nombreuses marques à se tourner vers la certification pour légitimer leurs revendications…

 Les programmes de certification naturelle et biologique resteront les principaux labels de la cosmétique verte même si la fragmentation devrait se poursuivre dans ce domaine. Selon Organic Monitor, il existe déjà plus de 30 référentiels en la matière, principalement en Europe.

Les investissements dans le sourcing durable des ingrédients devraient poursuivre leur progression. Photo : © Syda Productions / shutterstock.com

 Le nombre des labels éthiques devrait continuer à progresser, avec de plus en plus de débordements de l’industrie alimentaire vers les cosmétiques. La tendance du « sans » devrait continuer et on devrait voir de plus en plus de revendications « sans gluten » ou « sans OGM » sur les emballages, en plus des habituels « sans parabènes », « sans silicones » ou « sans SLS ».

 Les investissements dans le sourcing durable des ingrédients devraient poursuivre leur progression. Certaines marques de cosmétiques comme Neal’s Yard Remedies ou Weleda ont fait figure de pionniers sur le sujet, mais des sociétés de plus grande taille - qu’il s’agisse de marques ou de fournisseurs d’ingrédients - devraient se joindre au mouvement.

 Le nombre de matériaux et d’ingrédients verts disponibles continuera à s’accroitre au court de l’année. En complément des habituels produits végétaux, différentes matières premières renouvelables commencent ainsi à être utilisées dans les cosmétiques : algues, déchets alimentaires et sous-produits de la production alimentaire, tabac…

 La mesure de la durabilité continuera, selon Organic Monitor, à devenir un élément clef de la stratégie des principaux acteurs pour mesurer leur impact environnemental et sa réduction. L’indicateur le plus utilisé reste celui des émissions de dioxyde de carbone, toutefois, davantage de sociétés se tournent également vers des indicateurs concernant la consommation d’énergie, d’eau, l’utilisation des ressources, la quantité de déchets produite, ou vers des critères sociaux.

 Emballages durables. L’utilisation de l’écoconception et des matériaux durables devrait progresser, au fur et à mesure que les marques cosmétiques cherchent à réduire l’impact de leurs emballages. Un nombre croissant de sociétés devraient chercher à rejoindre Aveda dans l’utilisation de matériaux recyclés, d’autres devraient chercher à faire entrer leurs emballages dans l’économie circulaire en recherchant de nouvelles applications pour leurs déchets d’emballage.

Organic Monitor continuera à traiter de ces différents sujets dans le cadre des Sustainable Cosmetics Summits organisés autour du monde tout au long de l’année : www.sustainablecosmeticssummit.com