Installée à Grigny (Essonne) depuis sa création en 1961, l’entreprise familiale a d’abord été un fabricant de cartables en cuir ou simili cuir pour écoliers avant de se réorienter vers le marché du luxe dans le courant des années 1980. Un changement stratégique salutaire puisqu’il a permis à Norline de survivre à la déferlante des produits asiatiques. L’essentiel de la production est depuis lors composé de mallettes rigides sur-mesure produites en très petites séries de 20 à 40 unités en moyenne, parfois moins puisque les commandes de 1 à 5 unités ne sont pas rares. Au total, ce sont 1000 à 2000 pièces qui sortent de l’atelier chaque mois.

Arnaud Gaget - Photo : © Norline Atelier

« Notre savoir-faire réside dans notre capacité à concevoir et à fabriquer des produits haut-de-gamme personnalisés en très petites séries dans des délais très courts et des prix raisonnables,  » explique Arnaud Gaget, Président de Norline Atelier.

Production manuelle

Pour satisfaire au mieux la demande des clients de l’industrie du luxe, Norline a peu à peu intégré ses sous-traitants. Aujourd’hui, l’entreprise compte 22 personnes, principalement en production, l’essentiel du processus étant manuel. Compte tenu de la qualité demandée et de la taille réduite des séries, la main d’œuvre représente environ 50% des coûts de fabrication. Du graphisme au gainage en passant par la menuiserie, tout est réalisé en interne.

« La réactivité est l’une de nos plus grandes forces. Notre structure pluridisciplinaire apporte une satisfaction complète en termes de délais de production, nos savoir-faire sont reconnus par nos clients comme une assurance de qualité pour leurs produits,  » souligne Olivier Grandière, qui a rejoint Norline au mois de novembre 2014 en tant que Directeur général.

Nouveaux investissements

Avec plus de 250 clients, principalement dans le secteur de la parfumerie et des cosmétiques (70 à 75% du chiffre d’affaires), Norline Atelier a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2014, dont 19% à l’export. Fort de sa solide réputation, l’entreprise souhaite aujourd’hui renforcer sa place à l’international et devenir l’un des leaders européens de ce marché où la demande ne faiblit pas. « Toutes les marques sont dans la mise-en-scène, la premiumisation, le merchandising de qualité,  » explique Arnaud Gaget.

Toujours à la recherche d’exception et de séries réduites, les marques de parfumerie de niche (Le Galion, Dyptique, Jo Malone…) constituent un relai de croissance important et l’entreprise a ainsi participé au salon Esxence qui s’est tenu à Milan au mois d’avril. Mais Norline souhaite aussi s’ouvrir à de nouveaux clients au-delà de la parfumerie cosmétique. Le secteur des spiritueux représente déjà 15% des commandes et des perspectives intéressantes s’ouvrent auprès des marques de lunetterie,de bijouterie, et de mode.

L’entreprise a donc décidé d’augmenter le niveau de ses investissements pour renforcer sa capacité de production. Déjà équipée de deux machines d’impression LED UV, Norline s’est dotée au mois de mars 2015 d’une machine de découpe laser. La société renforce aussi ses équipes, notamment en production. Norline Atelier vise un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2015 et de 4 millions d’euros d’ici trois ans, dont 25% à l’export, principalement en Europe.