La 7ème édition de la conférence annuelle « Beauty of Sourcing with Respect » se tiendra le 25 juin 2015 au Centre Étoile Saint Honoré, 21 rue Balzac à Paris. Cette année, en plus des produits alimentaires et pharmaceutiques, l’Union for Ethical Bio Trade (UEBT) accordera une attention toute particulière au secteur de la beauté et des cosmétiques.

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« Cette année, la conférence de l’UEBT s’intéressera aux implications de la nouvelle réglementation sur l’accès et le partage des avantages (ABS) et de la prise de conscience grandissante, par les consommateurs, du rôle de la biodiversité, tant au niveau du marketing que de la R&D, que de l’innovation, et des partenariats en matière d’approvisionnement éthique, » explique Rik Kutsch Lojenga, directeur exécutif de l’UEBT.

La nature est une source précieuse d’innovation pour les entreprises des secteurs de la beauté, de la santé et de l’alimentaire, en particulier dans un contexte de demande croissante pour des produits plus naturels. « Étant donné la forte concurrence et l’évolution rapide des préférences des consommateurs à l’égard des produits naturels, la capacité à développer de nouvelles idées est cruciale pour les entreprises travaillant avec des ingrédients naturels,  » souligne l’UEBT.

Nouvelles règlementations

Alors que de nouvelles règlementations sur l’usage de la biodiversité en R&D sont en cours d’adoption en Europe et dans de plusieurs autres pays dans le monde, les entreprises qui utilisent des ingrédients naturels pour innover doivent revoir leurs pratiques pour assurer leur conformité.

Le Protocole de Nagoya, adopté par les Nations Unies, concerne ainsi plus de 55 pays où l’exploitation d’éléments génétiques ou biochimiques issus de la biodiversité nécessite la mise en place d’accords d’accès et de partage des bénéfices (en anglais access and benefit sharing ou ABS). Sont concernés, par exemple, l’exploration de composants des plantes, la fabrication d’huiles ou d’extraits pour créer de nouveaux ingrédients cosmétiques ou comme source d’inspiration de nouvelles matières synthétiques de parfumerie. Mais cela concerne également le secteur alimentaire avec, par exemple, le développement de nouveaux colorants naturels, ou le secteur de la santé avec, par exemple la démonstration scientifique des propriétés de plantes médicinales traditionnelles.

Dans le sillage de l’adoption du Protocole de Nagoya, l’Union européenne a adopté le règlement 511/2014, obligeant les entreprises à prouver que des permis de recherche sur la biodiversité ont été accordés dans le cadre du processus de mise sur le marché des ingrédients naturels. Des pays comme la France, le Brésil, l’Inde, le Mexique, le Maroc ou l’Afrique du Sud ont également adopté de nouvelles règles sur l »accès à la biodiversité pour la recherche et le développement et sur la façon dont doivent être partagés les bénéfices qui en découlent.

«  Beaucoup de questions restent sans réponse quant aux implications pratiques de ces règles sur l’accès et le partage des bénéfices issus de la l’innovation en matière d’ingrédients naturels,  » remarque Maria Julia Oliva, une spécialiste de ces questions au sein de l’Union for Ethical BioTrade (UEBT). Les sociétés s’efforcent encore d’identifier les points critiques de contrôle de la conformité avec la règle de l’accès et du partage des bénéfice et d’élaborer des procédures pour obtenir les autorisations nécessaires.

Infos et inscription : ethicalbiotrade.org