Le maquillage a continué de donner le ton de la croissance sur le marché mondial de la beauté haut de gamme en 2016. Les ventes de produits de maquillage du circuit ont grimpé de 23% en Amérique du Sud en 2016 (contre +9% pour les produits de soin de prestige et +13% pour les parfums de prestige), de 13 % en Amérique du Nord (contre +3% pour les produits de soin de prestige et +1% pour les parfums de prestige) et de 6% en Europe (contre +1% pour les produits de soin et les parfums de prestige), selon les données de The NPD Group.
Le maquillage toujours plus fort
Aux États-Unis, les ventes du circuit sélectif ont progressé de 7% en 2016 (contre +6% pour l’ensemble du marché de la beauté), selon The NPD Group. Le marché a été très largement tiré par la progression des ventes de maquillage de prestige (+12%) qui, selon le cabinet d’études, ont contribué à 76% de l’augmentation totale des ventes du secteur en valeur et à 83% du volume. Au contraire, les ventes de parfums de prestige continuent de ralentir avec une croissance de 1% seulement. Les ventes de soins pour la peau ont de leur côté progressé de 3% en sélectif.
La tendance est sensiblement identique dans la plupart des marchés, avec des consommatrices très attirées par les produits susceptibles d’un effet immédiat sur leur apparence y compris pour un selfie impromptu à tout moment de la journée. La mise en scène de soi sur les réseaux sociaux joue un rôle clef dans ce phénomène.
L’exception française
Dans un marché mondial dynamique, la France a fait figure d’exception en 2016. Les ventes de cosmétiques dans le circuit sélectif ont chuté de 3% par rapport à 2015, selon The NPD Group, le plus fort repli depuis 10 ans. Les ventes de soins pour la peau ont enregistré le plus fort recul (-7%) alors que les ventes de parfums et de maquillage reculaient de 2%.
Le marché français, qui subit un contexte économique morose depuis plusieurs années, a été fortement affecté par la désaffection des touristes étrangers en 2016 après les attentats, explique The NPD Group.
« La région parisienne a compté pour les deux tiers de la baisse, alors qu’elle constitue habituellement un moteur pour le marché », a déclaré à Reuters Mathilde Lion, spécialiste beauté chez NPD.
Certains segments du marché échappent toutefois à cette tendance, notamment les parfums d’exception ou de niche, qui poursuivent leur progression et, pour le maquillage, les produits pour les sourcils, le rouge à lèvres ou les enlumineurs de teint.
