Bien qu’il soit maintenant interdit de tester les cosmétiques et leurs ingrédients sur les animaux dans l’Union européenne, en Inde, en Israël et dans l’état de Sao Paulo, au Brésil, les essais de cosmétiques sur les animaux restent possibles dans plus de 80% du monde - notamment aux États-Unis et au Japon. Pour faire évoluer la situation, Cruelty Free International, la principale association de défense des animaux engagée dans le combat contre la vivisection, s’est associée avec The Body Shop pour recueillir les signatures de consommateurs et de soutiens dans plus de 65 pays, parmi lesquels le Japon, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande et la Russie. La pétition proposée aux clients des boutiques The Body Shop a recueilli environ un million de signatures.

« Tendance mondiale »

La semaine dernière, Cruelty Free International, la Japan Anti-Vivisection Association (JAVA) et The Body Shop ont demandé au Japon de mettre un terme à l’utilisation d’animaux pour tester les cosmétiques. Le Dr Nick Palmer, Director of Policy de Cruelty Free International, a ainsi participé à une rencontre avec Norihisa Tamura, Ministre de la santé, du travail et de l’aide sociale.

« Aujourd’hui au Japon, certains fabricants de cosmétiques ont renoncé aux expérimentations animales en réponse aux demandes des consommateurs, tandis que d’autres continuent d’effectuer des tests sur animaux. Pour clarifier cette situation et instaurer des règles du jeu équitables pour toutes les entreprises, le gouvernement japonais devrait prendre l’initiative d’introduire dans sa politique la valeur éthique qu’est l’abolition de l’expérimentation animale,  » explique Yuichi Hasegawa, Directeur exécutif de JAVA.

Dr Nick Palmer (au centre), de Cruelty Free International, lors de la réunion avec le Ministre Norihisa Tamura. Étaient également présents : Mme Junko Mihara MP (à gauche), Mme Hiromi Kamekura, de JAVA, et M. Takeshi Fukumoto, President de The Body Shop Japan.

Selon le Dr Nick Palmer, M. Norihisa Tamura, a déclaré qu’il était désormais clair que la tendance mondiale est de sortir de l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques. Le Ministre de la santé a précisé que des difficultés demeurent en vue d’une initiative gouvernementale, mais il a encouragé les membres de la Diète [le Parlement japonais] à présenter des suggestions.

« Cette réunion constitue une étape importante. Jusqu’à présent, le Japon ne c’état pas engagé avec nous sur cette question et nous nous réjouissons vivement que M. Tamura ait reconnu que le problème devait être abordé. Nous attendons maintenant un dialogue constructif sur la voie à suivre,  » a souligné Nick Palmer.

Pressions sur le Congrès

En ce qui concerne les États-Unis, des représentants Cruelty Free International et The Body Shop ont rencontré Jan Schakowsky, parlementaire Démocrate de l’Illinois, et lui ont présenté la pétition. Mme Schakowsky est un des membres du Congrès les plus impliqués sur la réforme de la réglementation des produits cosmétiques aux États-Unis.

« Nous appelons le gouvernement des États-Unis à entendre les voix d’un million de personnes et à initier les travaux pour mettre fin à ces expériences et éviter des souffrances inutiles à des milliers d’animaux, » a déclaré Michelle Thew, Directrice générale de Cruelty Free International.