Philippe Ughetto, Président de The Fragrance Foundation France

Très attachée à son parfum, sceptique vis-à-vis des nouveautés, d’abord séduite par la fragrance, tel serait le portait type de la consommatrice française de parfum selon l’étude conduite auprès de près de 2000 internautes françaises par CCL Benchmark Institut.

Relation forte et quotidienne

Premier constat, le taux de pénétration est assez élevé : plus de 90% des femmes se parfument tous les matins, et 34% d’entre-elles plusieurs fois par jour. La très grande majorité des Françaises (plus de 90%) sont des consommatrices régulières qui utilisent 2 ou 3 fragrances et achètent un parfum une fois par trimestre à une fois par semestre, pour un budget annuel moyen qui varie entre 100 et 250 euros.

À cela s’ajoute un fort rapport d’intimité concernant un produit perçu comme un plaisir (76% des femmes) mais avec une forte connotation identitaire.

Critères de choix

L’olfactif est cité comme le premier critère de choix d’un parfum par 94% des femmes, devant la marque et le nom du parfum. L’égérie apparaît loin dans le bas du classement. Des déclarations qui ont laissé sceptiques une partie des professionnels réunis pour la présentation des résultats, plusieurs d’entre eux estimant que cela ne correspondait pas à l’expérience du marché. Mais pour d’autres, au contraire, le succès de La Petite Robe Noire de Guerlain, montre bien que le style et le regard sur le monde comptent davantage.

De fait, bien qu’ils mobilisent une part massive des investissements publicitaires, peu de lancements parviennent à rejoindre le top 100 des ventes.

Les Françaises jugent d’ailleurs les nouveautés avec sévérité, considérant pour 41% que l’offre est excessive, avec des témoignages plutôt négatifs sur le manque d’originalité des nouveaux parfums.

Achats en ligne

Selon l’étude, 60% des Françaises se sont procurées leur dernier parfum chez un distributeur spécialisé, seules 5% d’entre elles l’ont acheté sur internet. Toutefois, les consommatrices occasionnelles sont deux fois plus nombreuses (10%) que les autres à avoir acheté leur dernier parfum sur internet (à la recherche du meilleur prix et parce que leur achat n’est généralement pas spontané).

« Le rôle de The Fragrance Foundation France est aussi de prendre le temps de réfléchir aux nouveaux enjeux, aux outils dont nous disposons pour avancer, et, contrairement à une idée reçue, cette industrie de la parfumerie génère assez peu d’études, et encore moins d’études strictement neutres, non liées à une marque. Voilà la raison pour laquelle cette étude est inédite  », explique Philippe Ughetto, Président de The Fragrance Foundation France.