Jean-Claude Le Joliff

Créée sous l’impulsion de Jean-Claude Le Joliff en janvier 2014, la Cosmétothèque, qui se veut être le conservatoire de la cosmétique a déjà retranscris sous forme d’interviews, de dossiers thématiques, de contes, plus d’une cinquantaine de sujets.

«  À l’instar de ce qui se fait dans le domaine de la parfumerie avec l’Osmothèque de Versailles, l’unique conservatoire retraçant l’histoire de la parfumerie, initié il y a 20 ans par Jean Kerléo, j’ai voulu regroupé, dans un premier temps sur un portail internet, la vaste histoire de la cosmétique écrite par les acteurs et les professionnels de cette filière industrielle. »

La motivation de Jean-Claude Le Joliff ? Biologiste de formation, successivement chargé de la R&D, puis de la Recherche et de l’Innovation au sein d’un grand groupe français de cosmétiques et du luxe, il se consacre depuis 15 ans en tant que consultant à la mise en œuvre de stratégies d’innovation. Une activité tournée vers l’avenir qui lui a fait prendre conscience de l’importance de connaître le passé ! Il regrette la déperdition récurrente et préjudiciable de la mémoire et du savoir-faire des acteurs de la cosmétique. « L’industrie cosmétique est le siège d’une intense recherche d’innovations. Or celle-ci doit prendre appui sur le meilleur état de l’art et il n’est pas toujours facile de le retrouver. »

La Cosmétothèque a ainsi vu le jour sous la forme d’une association loi 1901 qui regroupe, à ce jour, une cinquantaine de membres. Basée principalement sur des contributions volontaires et bénévoles sept rubriques regroupent les grandes thématiques de la cosmétique : les marques, les créateurs, les produits, les ingrédients, le packaging, le coin des collectionneurs, l’effet miroir.

« L’effet miroir nous montre que l’on peut utiliser des anciens produits pour créer des insights, c’est la réinterprétation du passé comme ce qui se fait dans la mode. On s’aperçoit d’ailleurs que certains produits étaient même en avance sur leur temps, parfois peut-être trop comme cette lotion de Clarins créée en 2007 contre les ondes électromagnétiques mais abandonnée depuis. »

Avec l’hébergement sur le site de la BIU, une nouvelle étape est franchie pour la Cosmétothèque. « Être hébergé sur le site de le Bibliothèque Inter Universitaire contribue à la reconnaissance de notre travail par le milieu universitaire. La Cosmétothèque sera aux côtés de sites historiques de la pharmacie, du monde dentaire … nous aurons la possibilité de créer des expositions virtuelles comme Secret de Beauté réalisée lors du congrès IFSCC et de regrouper sous forme des Cahiers de la Cosmétothèque plusieurs articles autour d’une même thématique, » explique Jean-Claude Le Joliff.