En 2012, la production d’Invercote - un carton blanchi de haute qualité d’Iggesund Paperboard, destiné à l’emballage des produits de consommation demandant de hautes performances graphiques et très utilisé par l’industrie de la beauté de luxe - a surpassé toutes les performances environnementales précédentes réalisées à la cartonnerie. Selon le cartonnier suédois, malgré des niveaux de production record, les émissions de substances néfastes à l’environnement ont été les plus basses jamais enregistrées sur son site de production à Iggesund, en Suède.

« Dans l’industrie du papier, les émissions néfastes à l’environnement, notamment pour l’eau, sont généralement proportionnelles à la production ; c’est-à-dire que plus vous fabriquez, plus vous émettez », explique Anna Mårtensson, responsable environnementale à l’usine d’Iggesund. « Mais l’année 2012 a constitué une exception très positive pour nous. Même si notre production a été la plus élevée que nous ayons connue, nos émission ont été les plus basses jamais enregistrées, en tout cas, depuis que nous disposons de données de mesure ».

« Nous enregistrons des niveaux de production record avec des niveaux d’émissions qui n’ont jamais été aussi bas », a indiqué Anna Mårtensson, responsable environnementale à la cartonnerie d’Iggesund d’Iggesund Paperboard.

Au fil des années, Iggesund a pris toute une série de mesures pour réduire ses émissions. Assez tôt, l’usine a commencé à séparer les déchets de fibres passés au travers du processus de fabrication de la pâte à l’aide d’une méthode de purification mécanique dans les bassins de sédimentation. Dans les années 1970, une autre mesure a été prise avec la construction d’un étang aéré, dans lequel les microorganismes nettoyaient les eaux usées plus en profondeur. En 2009, la cartonnerie a pris une troisième mesure : la purification chimique, dans laquelle les eaux usées sont traitées de la même manière que l’eau potable.

« Aujourd’hui, nous voyons clairement les effets de cette troisième mesure  », précise Anna Mårtensson. « Les substances consommatrices d’oxygène ont été sensiblement réduites et les nutriments tels que le phosphore et l’azote, qui sont si néfastes à l’écosystème marin dans la mer Baltique, ont été réduites de moitié ».

Les opérations de l’industrie du papier s’effectuent à si grande échelle que les changements prennent souvent du temps. La cartonnerie d’Iggesund travaille de manière stratégique et ciblée afin de réduire son impact sur l’environnement local. « Aucune décision d’investissement n’est prise sans commencer par réfléchir aux aspects environnementaux », souligne Mme Mårtensson. « Cette question revient constamment chaque fois que nous discutons des moyens de développer notre production. Les choses n’avancent peut-être pas aussi vite que le voudraient nos critiques, mais notre travail systématique sur ces questions porte ses fruits ».

La cartonnerie d’Iggesund fabrique de la pâte à papier sur le même site depuis près de cent ans et elle y raffine la pâte en carton depuis cinquante ans. Il y a un demi-siècle, les fonds marins à l’extérieur de l’usine étaient désertés et les émissions néfastes à l’environnement étaient considérables. « Aujourd’hui, affirme la société suédoise, il n’est pas possible de faire la différence entre les poissons qui vivent près de l’usine et les poissons qui vivent dans des zones de référence non affectées. Des espèces sensibles comme les phoques et les aigles, qui étaient absents des alentours de l’usine depuis de nombreuses années, sont aujourd’hui revenus et se multiplient.  »

Au cours des deux dernières années, Iggesund Paperboard a investi plus de 340 millions d’euros dans le passage à une production basée sur l’énergie renouvelable. Rien qu’à l’usine d’Iggesund, la société a investi plus de 100 000 euros par jour au cours des dix dernières années, avec comme préoccupation constante les conséquences environnementales de ses investissements.