Jean-Paul Agon, Président Directeur Général de L’Oréal

Comment tenir ses engagements en matière de croissance, à savoir séduire un nouveau milliard de consommateurs dans le monde, tout en réduisant son impact environnemental ? C’est tout l’enjeu de “Sharing Beauty With All”, la feuille de route qui détaille les engagements et objectifs de L’Oréal en matière de développement durable.

Des produits durables et désirables

Pour produire plus avec moins d’impact, L’Oréal veut proposer des produits qui soient à la fois durables et désirables. Pour cela, le groupe s’engage à améliorer ses pratiques tout au long de sa chaîne de valeur, de la recherche à la production, tout en partageant sa croissance avec les communautés qui l’entourent.

« En accélérant nos progrès en matière d’innovation durable, en capitalisant sur nos marques pour informer les consommateurs, nous les sensibiliserons aux impacts environnementaux et sociétaux et encouragerons ainsi une consommation
plus durable,
 » affirme Jean-Paul Agon.

Ces engagements sont le fruit de deux années de concertation avec différentes parties prenantes à travers le monde.

Quatre domaines

En pratique, la feuille de route « Sharing Beauty With All » couvre quatre grands types d’engagements.

Il s’agit d’abord pour L’Oréal d’innover durablement. D’ici 2020, 100 % des produits développés par L’Oréal devront démontrer un impact environnemental ou social positif. « À chaque fois que nous inventerons ou rénoverons un produit, nous améliorerons son profil environnemental ou sociétal, » annonce le groupe.

Cela signifie que le nouveau produit répondra positivement à l’un au moins des exigences suivantes :

 la nouvelle formule réduit son empreinte environnementale (notamment son empreinte eau),
 la nouvelle formule utilise des matières premières renouvelables, issues de ressources durables ou de la chimie verte,
 le profil environnemental du nouveau packaging est amélioré,
 le nouveau produit a un impact sociétal positif.

Deuxième objectif clef pour le groupe : produire durablement. « D’ici 2020, nous aurons réduit notre empreinte environnementale de 60%, tout en apportant la beauté à un milliard de nouveaux consommateurs, » affirme-t-on chez L’Oréal.

Pour cela le groupe se fixe d’ambitieux objectifs de réduction des déchets, des émissions de CO2 et de consommation d’eau. Mais, comme l’ont démontré certains de ses concurrents, cela peut aussi coïncider avec une meilleure performance économique.

L’Oréal souhaite aussi contribuer au changement des modes consommation. Pour les inciter à consommer durablement, le groupe donnera à tous les consommateurs de produits L’Oréal des informations détaillées sur leur impact environnemental. Un outil d’évaluation établira ainsi le profil environnemental et sociétal de tous les nouveaux produits.

Enfin, L’Oréal s’engage à partager la croissance. C’est ainsi que d’ici 2020, tous les salariés du groupe auront accès, où qu’ils se trouvent dans le monde, à la couverture santé, à la protection sociale et à la formation.

L’Oréal s’engage par ailleurs à ce que tous ses fournisseurs stratégiques participent à son programme de développement durable. Tous seront évalués et sélectionnés sur la base de leurs performances sur le plan sociétal et environnemental. L’Oréal les aidera à auto-évaluer leur politique en matière de développement durable et leur donnera accès à des outils de formation.

De plus, d’ici 2020, L’Oréal veut permettre à plus de 100 000 personnes issues de communautés en difficultés sociales ou financières, d’accéder à un emploi. Le groupe s’appuiera pour cela sur différents programmes destinés aux personnes handicapées ou aux groupes sociaux-ethniques sous-représentés.

L’Oréal, qui avait jusque là communiqué sur des programmes et des objectifs partiels, propose donc un schéma global et ambitieux, à l’instar de ses principaux concurrents mondiaux, Procter & Gamble et Unilever.