Des chercheurs de Beiersdorf et de Charité Universitätsmedizin à Berlin ont récemment annoncé avoir découvert que les cellules épidermiques de la peau dispose de leur propre « horloge interne ». [1] Selon les deux équipes scientifiques cette « horloge » contrôle la régénération cutanée.

Laborantins chez Beiersdorf intervenant sur des cultures cellulaires sur des postes de travail stériles

Selon le Dr. Jörn Hendrik Reuter, Responsable du Laboratoire des produits de soins dermatologiques chez Beiersdorf, qui a participé au projet en collaboration avec le professeur Achim Kramer du Département de Chronobiologie de Charité Universitätsmedizin ces résultats «  pourraient avoir une grande influence sur les produits de soin pour la peau du futur.  »

Les équipes de recherche ont étudié les rythmes circadiens du cortisol, l’hormone du stress de la peau, chez 20 sujets volontaires. En parallèle, des échantillons de cellules ont été prélevés sur 20 sujets toutes les quatre heures durant 24 heures. L’analyse de ces échantillons a montré qu’environ 10 pour cent des gènes dans les cellules de la peau suivent leur propre rythme. Selon les chercheurs, ces gènes correspondent très probablement aux chronotypes respectifs des cellules.

La molécule "Krüppel-like-factor 9" (Klf9) se démarque dans les échantillons. « Nous avons observé que Klf9 est principalement active au cours de la journée. Quand elle était inactive une division cellulaire plus rapide a été observée,  » explique le Dr Jörn-Hendrik Reuter. Lorsque l’équipe de recherche a augmenté la concentration de Klf9 dans les échantillons, la division cellulaire a significativement ralenti.
Nouvelles perspectives

Selon Beiersdorf, ces résultats ouvrent des perspectives totalement nouvelles. « Nous pourrions essayer de remettre en rythme une peau désynchronisée par rapport à son horloge interne ou peut-être que nous pouvons résoudre des problèmes liés aux styles de vie avec des soins pour la peau ciblant la chronobiologie,  » poursuit le Dr Jörn-Hendrik Reuter.

Le Dr. Jörn Hendrik Reuter, Responsable du Laboratoire des produits de soins dermatologiques chez Beiersdorf, et le professeur Achim Kramer du Département de Chronobiologie de Charité Universitätsmedizin

Ces résultats peuvent également être importants dans le domaine médical. « Après ces découvertes, la prochaine étape vers la laquelle nous pourrions orienter la recherche c’est de trouver quel est le meilleur moment de la journée pour une opérer une personne afin que la guérison de la plaie soit optimale. Ce l’une des pistes prometteuses pour la recherche médicale,  » précise le professeur Kramer de Charité Universitätsmedizin.