Le fabricant japonais de cosmétiques s’est efforcé de connecter les variations de modes de vie et d’environnement avec les différences dans les habitudes de maquillage des femmes dans les grandes villes asiatiques et à New York. « Avec l’émergence d’internet et des médias sociaux, les femmes du monde entier ont instantanément accès aux mêmes types d’informations. En dépit de cette omniprésence de l’information, il existe encore de grandes différences dans la façon dont les habitudes de maquillage des femmes selon les régions et les pays », explique la société de Tokyo.

Tokyo et Séoul

Selon Kanebo, le Japon et la Corée sont des exemples frappants. Tout en partageant de nombreuses caractéristiques en tant que pays voisins et une forte influence mondiale dans les cosmétiques, leurs façons d’utiliser le maquillage sont très différentes.

Les femmes de Tokyo et de Séoul, par exemple, ont tendance à considérer le fait de se maquiller pour aller au travail comme un devoir plutôt que comme un choix. Les femmes des deux villes sont celles qui consacrent le plus de temps au maquillage, mais aussi celles qui apprécient le moins l’expérience. À Tokyo, le maquillage est synonyme d’étiquette sociale (un outil pour se fondre dans le groupe), tandis qu’à Séoul, il est considéré comme un moyen de dissimuler les imperfections (un outil pour gagner dans un environnement social compétitif).

Le maquillage au travail

En ce qui concerne le maquillage au travail, l’étude de Kanebo montre que les codes vestimentaires sont les plus clairs à Pékin, Bangkok et New York. Dans les trois villes il existe des prescriptions claires sur l’utilisation du maquillage sur le lieu de travail. Cependant, si les entreprises de Séoul et de Tokyo ne formulent pas de règles spécifiques, c’est aussi parce que les femmes de ces villes accordent généralement une attention particulière à leurs tenues professionnelles.

Cependant, l’étude montre également que les femmes prennent du plaisir à se maquiller dans les villes où les codes vestimentaires sont importants. Lorsque les codes vestimentaires sont plus stricts, le maquillage au travail tend également à être plus fortement lié à la confiance en soi et au professionnalisme.

Grandes occasions

Selon l’étude, c’est à Bangkok et à Pékin que les femmes font le plus d’efforts avec leur maquillage lorsqu’elles « vont travailler », alors que les femmes de Séoul le font lorsqu’elles sortent pour « un rendez-vous ». Comparativement aux autres villes, ce sont les habitantes de Tokyo qui font le plus d’effort pour leur maquillage pour « sortir entre amies ». Par ailleurs, c’est à Séoul que les femmes passent le plus de temps à se maquiller et qu’elles utilisent le plus grand nombre de produits.

« Les habitantes de Séoul accordent une grande importance à la croissance personnelle et à l’avancement professionnel. En revanche, les habitantes de Tokyo ne sont intéressées par l’avancement de carrière que s’il n’y a pas de compromis à faire avec leur vie privée. Les habitantes de New York croient en l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Celles de Bangkok se préoccupent principalement de gagner un revenu élevé et ont tendance à avoir des attitudes très positives à l’égard du travail. Les habitantes de Taipei recherchent un sentiment d’accomplissement et de satisfaction dans leur travail mais sont beaucoup moins préoccupées par le revenu qu’à Bangkok », conclut Kanebo.