Nouvelle organisation

Au fil des ans, le système d’organisation des différents bureaux règlementaires a été particulièrement modifié avec l’implication grandissante de la FDA chinoise (China Food & Drug Administration) dans l’industrie cosmétique. Elle tend ainsi de plus en plus à remplacer le bureau de l’hygiène et en conséquence met l’accent sur l’importance de la toxicologie et sur les impacts sanitaires des produits cosmétiques.

MIEUX COMPRENDRE LA RÉGLEMENTATION CHINOISE

Pour mieux comprendre la réglementation chinoise sur l’importation des produits cosmétiques, SEYCO (Sino-European Yihong Consulting Ltd.), en partenariat avec PremiumBeautyNews.com, met à votre disposition une compilation entièrement bilingue (anglais-chinois) de la réglementation de l’enregistrement des cosmétiques en Chine.

Voir ici.

D’une manière similaire on observe une implication grandissante de la déjà très puissante Administration Générale de Supervision de la Qualité, des Inspection et de la Quarantaine (AQSIQ), notamment après des récents scandales dans l’industrie alimentaire, ayant été ensuite suivi d’un renforcement du rôle de cette agence de niveau ministériel dans le contrôle de l’industrie cosmétique. Comme l’AQSIQ elle administre aussi l’équivalent chinois des fraudes et douanes, pour la partie inspection (Entry-Exit Inspection and Quarantine Bureau), ainsi que le bureau de la qualité et supervision technique (Bureau of Quality and Technical Supervision), ces deux entités régionales ont, elles aussi vu leur rôle devenir plus important.

Enregistrement des nouveaux ingrédients, une barrière à l’innovation ?

Toutes ces contraintes sont devenues un problème grandissant, notamment pour les petites et moyennes entreprises qui ont plus de mal à absorber les coûts supplémentaires engendrés.

Néanmoins, ce sont les producteurs et importateurs d’ingrédients cosmétiques qui semblent actuellement les plus affectés par ces réglementations. En effet, la liste des ingrédients officiellement autorisés pour la formulation cosmétique n’est pas particulièrement exhaustive par rapport aux pratiques internationales. De plus, comme tout ingrédient nouveau (non compris dans la liste chinoise) nécessite un long processus d’enregistrement, cela se transforme vite en une barrière majeure pour les acteurs de cette industrie lorsqu’il s’agit d’innover.

Pour les nouveaux arrivants, la barrière d’entrée est élevée et pénétrer le marché chinois n’est pas forcément la meilleure stratégie.

Délais et procédures administratives

Si les procédures sont longues et lourdes pour les produits cosmétiques fabriqués en Chine, la pratique montre qu’elles le sont bien plus pour les produits importés, l’étape d’enregistrement devenant alors un problème majeur.

Le plan quinquennal adopté l’année dernière se focalise sur la consommation domestique pour soutenir l’industrie chinoise. Le contexte n’est pas favorable les importations. Ceci a un impact sérieux sur les plannings d’enregistrement des produits cosmétiques, étant donné que les formules produites localement suivent une procédure d’enregistrement à travers un système régional tandis que les formules importées suivent une procédure d’acceptation au niveau national à Pékin.

Pour une marque, la totalité du processus d’enregistrement serait d’environ un an en moyenne pour de nouveaux produits, avec une nouvelle formule, notamment du fait des tests toxicologiques qui doivent être réalisés en Chine. Cela pose souvent bien des problèmes de planification pour des références devant être mises sur le marché rapidement, notamment dans le cas d’occasions particulières telles que le nouvel an chinois ou la journée des célibataires le 11 Novembre prochain.