Elipso, le syndicat professionnel représentant les fabricants d’emballages plastiques et souples en France, s’inquiète d’une nouvelle hausse historique des prix des matières premières, liée au contexte géopolitique et à des fermetures de raffineries en Europe.
Depuis décembre 2011, les prix des matières plastiques connaissent une hausse continue de 200 à 300 euros la tonne (soit une augmentation de près de 20%), résultat notamment de la conjoncture géopolitique et économique (crise des approvisionnements en provenance notamment d’Iran, hausse du prix du baril de pétrole, faiblesse de l’euro par rapport au dollar). Selon Elipso, cette augmentation est provoquée également par la réduction des capacités de raffinage en Europe en raison de la faillite de certaines raffineries et de leurs vapo-crackeurs. L’offre de naphta et de ses dérivés, notamment l’éthylène et le propylène, s’en trouve ainsi considérablement réduite.
Le syndicat s’attend à ce que les prix atteignent un niveau historique en mars. En effet, alors que la demande était faible en février, la reprise prévue en mars encourage une augmentation des prix des résines. Seules la réouverture, après reprise, de certaines raffineries en Europe, ainsi qu’une éventuelle détente des tensions géopolitiques, notamment avec l’Iran, seraient susceptibles de réduire la tension sur les prix.
« Cet avenir incertain et ce manque de visibilité créent une situation alarmante et préoccupante pour nos entreprises en Europe. De plus, les prix en Asie sont à un niveau inférieur et ne semblent pas devoir connaître les mêmes hausses qu’en Europe. Les Fabricants d’Emballages Plastiques et Souples dont les activités de ce début d’année évoluent dans un contexte de crise sont donc très inquiets de cette évolution incontournable et subite des prix de leurs matières premières qui renchérit leurs coûts de fabrication et grève leur compétitivité, notamment par rapport à l’Asie, » s’inquiète Elipso dans un communiqué
Le syndicat en appelle donc à « une plus grande responsabilité de la filière », souhaitant « qu’en amont les producteurs de résine restent raisonnables et qu’en aval, les utilisateurs d’emballages puissent absorber les surcoûts dus aux prix des matières premières, d’autant que les efforts de la profession en matière d’éco-conception et d’allègement ont permis des économies importantes. »
