Après une baisse de 0,9% en valeur en 2012, le marché français des produits de beauté (parfum, soins, maquillage) vendus dans les réseaux de parfumeries dites sélectives et dans les grands magasins (donc hors pharmacies et grande distribution), a connu un nouveau recul en 2013, avec une baisse en valeur de 1,5%. Pour la Fédération française de la parfumerie sélective (FFPS), qui regroupe plus de 70% des acteurs de ce secteur, soit près de 1700 points de vente répartis dans les principales chaînes nationales de distribution (Sephora, Marionnaud, Nocibé), les groupements et franchises (Beauty Success), les grands magasins (Les Galeries Lafayette, Le Printemps et Le Bon Marché) et les parfumeurs détaillants indépendants, le secteur a cependant plutôt bien résisté, «  comparé à d’autres secteurs d’activités liés à l’équipement de la personne.  »

Concrètement, les résultats apparaissent contrastés selon les typologies d’acteurs et les catégories de produits. Ainsi, les chaines et les grands magasins résistent davantage que les indépendants ; le maquillage et le soin font mieux que le parfum.

Les distributeurs indépendants plus touchés

Côté distribution, les chaines qui représentent 76% du marché, terminent l’année 2013 avec un chiffre d’affaires stable. Un mois de décembre en progression de +0,5% en valeur et une augmentation du parc de 59 points de vente expliquent ces résultats.

Les grands magasins, qui détiennent 9% du marché, affichent une progression de +0,5% de leur chiffre d’affaires à parc quasi égal (+4 magasins en 2013), et en dépit d’un mois de décembre délicat (-3,8% en valeur par rapport à décembre 2012).

Au final, ce sont les indépendants qui ont le plus accusé les effets de la crise et enregistrent un recul de -9,8% de leur chiffre d’affaires.

Le maquillage, la catégorie qui résiste le mieux

Côté produits, le maquillage, qui termine l’année avec un chiffre d’affaires quasi stable par rapport à 2012 (-0,7%), est la catégorie qui a la mieux résisté en 2013, en partie grâce aux produits dédiés aux lèvres et aux giftsets, qui ont connu de fortes croissances (+ de 5 %).

Après une excellente année 2012, le soin accuse en 2013 un recul de 1,7 % de son chiffre d’affaires. L’année a été soutenue notamment par les belles performances des soins anti-âges (+ 3,7 %) et des soins hydratants (+ 2,8 %).

Enfin, le marché du parfum, enregistre un recul de - 1,7 % de son chiffre d’affaires, la hausse des prix ayant partiellement permis de compenser une chute de 4,2% du volume des ventes.

« Dans un contexte où la consommation a baissé tout au long de l’année, notre marché a plutôt bien résisté. Mais nous devons en tirer les leçons pour l’avenir car nos produits qui ne sont pas de première nécessité ont fait l’objet d’arbitrage de la part de nos clients. Nous devons améliorer l’expérience client pour que celui-ci ne renonce pas à faire plaisir ou se faire plaisir avec nos produits, » commente William G. Koeberlé, Président de la FFPS.