La première édition du salon Cosmetic 360 lancé par la Cosmetic Valley les 15 et 16 octobre 2015 a accueilli, selon les organisateurs, 4043 visiteurs, dont 14% d’étrangers en provenance de 53 pays.

Le salon a été inauguré par Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique accueilli par le Président du pôle de compétitivité, Marc-Antoine Jamet, par son Directeur général, Jean-Luc Ansel, ainsi que par les nez de Dior et de Guerlain, François Demachy et Thierry Wasser. Après la traditionnelle coupe de ruban, le Ministre a visité plusieurs des 150 stands, s’intéressant tout particulièrement aux start-up présentes dans les salles d’exposition du Carrousel du Louvre.

Guerre de positions entre les pôles

Ce soutien politique affiché n’est pas négligeable dans le cadre de la bataille que mène la Cosmetic Valley pour prendre le leadership effectif de la filière cosmétique française et notamment en vue de l’intégration du pôle PASS (Parfums Arômes Senteurs Saveurs), qui regroupe environ 150 adhérents de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur autour de la filière parfums et arômes. Face à la perspective d’une délabélisation le 1er janvier prochain, ce dernier, fait de la résistance, avec l’appui du président de la région, Christian Estrosi.

La première édition du salon Cosmetic 360 a été inaugurée par Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. De gauche à droite : François Demachy et Thierry Wasser, les nez de Dior et de Guerlain, Emmanuel Macron, Marc-Antoine Jamet, Président de la Cosmetic Valley, Hou Junchen, Président du China Summit, Mr Sakai, Maire de Karatsu (Japan Cosmetic Cluster) ; derrière le Ministre : Jean-Luc Ansel, directeur fondateur de la Cosmetic Valley. Photo Arnaud Lombard / Cosmetic Valley

Pour Marc-Antoine Jamet, Président de la Cosmetic Valley, il s’agit là d’un « combat d’arrière garde ». Fort d’environ 800 membres et d’accords avec plusieurs régions et filières d’excellence, la Cosmetic Valley a tendu la main au pôle PASS en lui proposant de devenir le centre d’excellence de la filière en matière d’ingrédients. À ce jour, les négociations n’ont pas abouti.

Valoriser l’innovation

Au-delà de ces luttes d’influence, cette première édition devait mettre l’accent sur les PME de la filière cosmétique et sur leurs innovations. Les rendez-vous Open Innovation ont ainsi donné lieu à 180 rendez-vous entre porteurs de projets (start-up, laboratoires, PME/TPE…) et les équipes Recherche et Innovation des du pôle de compétitivité (Boots, Chanel, Johnson & Johnson, L’Oréal, LVMH Recherche, Puig, Shiseido). Selon les organisateurs, parmi les presque 250 projets présentés, 44 devraient faire l’objet d’un suivi au cours de l’année à venir.

Cosmetic 360 a accueilli plusieurs délégations étrangères venues notamment du Japon, d’Espagne, de Chine, de Malaisie, de Colombie, du Québec, de Taiwan, d’Israël, …

La mise en avant de l’innovation a été la préoccupation principale des organisateurs, pour qui «  l’objectif n’est pas de faire à Paris un grand salon généraliste comme ceux de Bologne ou Shanghai mais de valoriser la R&D de la filière cosmétique.  »

Les exposants ont joué le jeu, acceptant de synthétiser leurs domaines d’excellence en quelques mots inscrits sur leur stand, facilitant largement la lecture d’un événement dense et très éclectique.