Géry Dambricourt, propriétaire et Pdg de CEP

Le véritable démarrage de CEP sur le créneau du packaging cosmétique remonte à 1990, date à laquelle Géry Dambricourt, propriétaire et Pdg de CEP depuis à peine cinq ans, décide de reprendre une unité spécialisée dans la fabrication de capsules. La firme met au point à l’époque la fameuse capsule bi-injectée pour la gamme de soin du visage en pot de la marque Vichy (Liftactiv-Neovadiol). En 1993, les premières recherches sont lancées sur la fabrication d’un tube injecté. La même année, une toute nouvelle usine dédiée à l’activité packaging cosmétique est construite à Thiers.

Innovations en série

Le Groupe CEP rassemble aujourd’hui trois entités distinctes, CEP Cosmétique (regroupant les entités CEP Industrie et CEP Tubes), CEP Agriculture (produits injectés pour le jardin et/ou l’agriculture) et CEP Office Solutions (accessoires de rangement de bureau). Chiffre d’affaires global, 29 millions d’euros pour un effectif de 210 personnes.

L’usine de CEP Cosmétique à Thiers, en Auvergne, compte une trentaine de presses d’injection dont quatre de bi-injection, et plusieurs process « maison » d’assemblage et décor en ligne pour les capsules, sans compter les trois machines d’impression offset, les deux machines de sérigraphie dédiées au parachèvement des tubes de diamètre 16 et 19, et une impressionnante ligne de sérigraphie et de marquage à chaud « faite maison » pour les tubes en diamètre 30 et 35.

Dernières innovations des 2 dernières années : d’une part un mini-mascara/échantillon en deux pièces, d’autre part un nouveau tube injecté échantillon sécable, qui a la particularité de se reboucher et d’être aussi compétitif qu’un sachet, le « Minicep ». Enfin un nouveau tube injecté en PEHD et non plus en PEBD linéaire, développé en 2010 et commercialisé en 2011, et qui a l’avantage d’offrir des propriétés totalement équivalentes au tube extrudé en terme de souplesse et de propriétés barrières.

Plastitube : Une opportunité pour CEP

« Dès que le groupe Soupletube a signifié en mars dernier que l’usine Plastitube ne serait pas conservée, nous nous y sommes rapidement intéressés et avons bâti un projet après plusieurs visites sur place », précise-t-on chez CEP. « La décision de reprendre l’usine Plastitube n’était pas facile : cette usine a manqué cruellement d’investissements industriels au cours de ces dernières années pour s’adapter à la compétition mondiale dans le domaine de la production de tubes, et il fallait restructurer en profondeur l’entreprise pour repartir sur de bonnes bases. En même temps, cet outil existe et de nombreuses compétences professionnelles y sont attachées. »

Pour les responsables de CEP, les perspectives de développement sont réelles. En premier lieu, il y a une parfaite complémentarité de l’offre Tube entre la gamme injecté de CEP et la gamme extrudé de l’usine de Bayonne. CEP est maintenant en mesure d’offrir une gamme complète de tubes, du d16 au d56, dans toutes les longueurs, décorés en offset, sérigraphie, MAC ou étiquette, en mono-extrusion et co-extrusion, et avec différentes têtes. Les portefeuilles clients respectifs sont également complémentaires, ce fut une bonne surprise.

Notre premier challenge était de reconfigurer l’organisation de production pour pouvoir produire le même nombre de tubes que précédemment. En effet, CEP a repris 100% des clients, des marchés et des engagements de Plastitube. Après 1 mois, ce premier challenge est réussi, même si le planning restera tendu jusque fin Aout. Pour appuyer cette réorganisation, nous allons dès cet automne investir pour automatiser un certain nombre de tâches et normaliser les lignes de production.

L’ambition de CEP est toujours d’apporter de vraies innovations de rupture dans le tube. Les limites techniques du tube injecté nous limitaient, et nous allons pouvoir aller beaucoup plus loin sur certains sujets, en réunissant les compétences d’extrusion des équipes à Bayonne et le savoir-faire en injection de CEP à Thiers. Nos 3 premiers grands axes sont les suivants : apporter des solutions sur les problématiques de propriétés barrière et de conservation suite aux suppressions progressives des conservateurs ; proposer des solutions innovantes et compétitives dans la distribution/restitution des crèmes (interaction entre la jupe du tube et la tête) ; proposer des matériaux alternatifs, notamment bio-sourcés.