Maquillage et direction artistique : une question de crédibilité ?

Le succès de cette conférence témoigne du regain d’intérêt du secteur pour la direction artistique en tant que vecteur d’innovation. « Il manque l’essentiel aux marques qui font l’économie d’un directeur artistique : cette petite touche de création pure qui fait avancer le marché, » nous confiait Fred Farrugia quelques jours avant l’événement.

De son côté, Dany Sanz lance le débat en affirmant : « Le mot Direction Artistique ne veut rien dire ! Tous ceux qui nous entourent professionnellement contribuent au succès du produit : la création n’est pas suffisante. » La fondatrice de Make Up For Ever rappelle ainsi que le succès d’une marque tient avant tout à la bonne cohésion de son équipe et à la polyvalence de son directeur artistique.

Au fil des échanges, il est apparu que l’on puisse douter de la crédibilité d’une gamme de maquillage conçue sans maquilleur, dont les choix en termes de textures et de couleurs seraient le fruit de préoccupations purement marketing. Comme le souligne Damien Dufresne «  On n’ouvre pas un restaurant sans un cuisinier, on ne fait pas de vêtements sans un styliste, on ne fait pas de parfums sans parfumeur mais on fait beaucoup de gammes de maquillage sans maquilleur. » Nicolas Degennes fait le même constat : « Quand il n’y a pas de créatif au sein d’une marque, alors on prend les textures de l’un, les couleurs d’un autre et puis on fait contretyper l’ensemble par un laboratoire. Cela s’appelle du benchmark. »

Selon Isabelle Pain, le directeur artistique a deux missions principales «  tout d’abord, il doit créer les textures, les couleurs et suivre le développement des produits. Ensuite, il doit assurer la promotion en créant l’identité visuelle de la marque, au travers de visuels mannequins par exemple, les collections de la marque. »

Chacune des interventions venait préciser la définition du métier : le rôle d’un directeur artistique est d’insuffler une identité à la marque, tout en anticipant les besoins des clients.

C’est la synergie entre les directeurs artistiques, les équipes marketing et développement produits, et les fournisseurs pour optimiser le produit final, qui intéressait DuPont, le fabricant des filaments Natrafil, sponsor de la table ronde. « De par leurs connaissances étendues du monde du maquillage, les directeurs artistiques sont essentiels au développement des pinceaux de demain, » explique Sarah Perreard, responsable produit DuPont Natrafil.

Les filaments Natrafil ont été inventés par DuPont comme alternative au poil naturel dans les pinceaux de maquillage. Ils sont basés sur une technologie brevetée qui leur permet d’accrocher les formules les plus volatiles pour une précision et une uniformité de distribution optimales.

Des Directeurs Artistiques gâtés Au terme de la conférence, les directeurs artistiques se sont vus offrir un kit de 6 pinceaux à leur nom, dotés des filaments Natrafil fabriqués par DuPont et développés en collaboration avec HCT spécialement pour l’occasion. Le set de 6 pinceaux se compose de : – Un pinceau fondation en 100% Natrafil, de rigidité moyenne permettant de s’adapter en douceur aux contours du visage. – Un grand pinceau à poudre : 50% Natrafil et 50% polyester, ouvert, dense, doux et ferme, ce pinceau contient 50% de Natrafil pour un effet poudré léger et naturel sur le visage. Les tests en laboratoires on déjà prouvé qu’un mélange avec 50% de Natrafil réplique la couvrance et la performance d’absorption et de distribution de pinceaux en chèvre ou poney. – Un large pinceau ombre à paupières, 100% Natrafil, ferme et large – Un petit pinceau ombre à paupières, 100% Natrafil, doux et fin pour l’estompage – Un pinceau « pencil », 100% Natrafil, droit et long à faible rigidité, développé pour une grande précision – Un pinceau eyeliner, 100% Natrafil, très rigide et précis. En eyeliner, le filament Natrafil n’absorbant pas les liquides, il permet plus de précision et garde sa forme d’origine pendant l’utilisation.