Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes au troisième trimestre de son exercice décalé, mais a prévenu d’une baisse de son chiffre d’affaires annuel malgré la reprise en Asie.

Entre janvier et mars 2024, le groupe – dont le portefeuille comprend notamment les marques Clinique, M.A.C, Tom Ford Beauty ou Le Labo – a réalisé un chiffre d’affaires de 3,94 milliards de dollars (+5% sur un an) et un bénéfice net qui a plus que doublé à 330 millions de dollars, contre 156 millions un an plus tôt.

Rapporté par action et à données comparables, référence pour les marchés, le bénéfice net ressort à 97 cents, contre 47 cents un an plus tôt. Le consensus des analystes avait anticipé 50 cents.

« Au troisième trimestre de notre exercice fiscal 2024, nous avons atteint nos objectifs en matière de ventes à données comparables, dépassé nos projections en matière de rentabilité et continué d’améliorer l’allocation de nos capitaux », a commenté Fabrizio Freda, PDG de The Estée Lauder Companies, dans un communiqué.

À données comparables, le chiffre d’affaires a augmenté de 6% grâce à des « ventes plus fortes » dans la ventes de détail aux touristes en Asie.

Le groupe avait justifié le repli du chiffre d’affaires (-10%) au trimestre précédent par les pression sur les ventes dues à une reprise plus lente que prévu en Asie, et surtout en Chine.

Outre une meilleure situation en Asie, Estée Lauder a également signalé au troisième trimestre une croissance de 12% de son chiffre d’affaires dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Il a indiqué que la situation en Israël et au Proche-Orient, liée à la guerre à Gaza depuis octobre, avait pesé à hauteur d’un cent sur le bénéfice par action à données comparables.

Le groupe signale toutefois des « vents macro-économiques contraires » et une « mollesse persistante » dans les cosmétiques de luxe en Chine continentale. En conséquence de quoi, il s’attend à un repli de son chiffre d’affaires annuel compris entre 2% et 3% et à une chute de 33% à 36% de son bénéfice net par action hors éléments exceptionnels et à taux de change constants.