Des suppléments de vitamines B peuvent atténuer les effets toxiques de la pollution atmosphérique sur le système immunitaire et cardiovasculaire, indique une étude américaine, publiée dans Scientific Reports. [1]

Un cocktail de vitamine B6, B9 et B12 pris pendant quatre semaines peut amoindrir les effets délétères de la pollution aux particules fines (PM2,5). Photo : © Stock Colors / Istock.com

Un cocktail de vitamine B (50mg de B6, 2,5 mg de B9 et 1mg de B12) pris pendant quatre semaines peut amoindrir les effets délétères de la pollution aux particules fines (PM2,5), de 150% sur la fréquence cardiaque, 139% sur la totalité des globules blancs et de 106% sur le nombre de lymphocytes, d’après une étude qui a scruté l’impact de la pollution atmosphérique en zone urbaine modérément polluée de juillet 2013 à février 2014.

Pour les besoins de l’étude, un petit panel de 10 personnes non fumeuses, âgées de 18 à 60 ans, non supplémentées au préalable en vitamines, a reçu un placebo pendant quatre semaines avant d’être exposé pendant deux heures à un air concentré en particules fines de 250 microgrammes /m3 alors que l’OMS préconise 10 microgrammes/m3.

« Nos travaux ont montré qu’une exposition de deux heures aux particules fines avait des effets physiologiques substantiels sur la fréquence cardiaque, la variabilité de la fréquence cardiaque et la numération des globules blancs  », explique le Dr. Andrea Baccarelli de l’université de Columbia. L’étude précise que les effets bénéfiques des vitamines B ne doivent pas être généralisés aux grosses mégalopoles très polluées ni minimiser les risques réels sur les personnes fragiles comme les enfants, les personnes âgées ou individus aux antécédents cardiovasculaires.

Les chercheurs avertissent toutefois qu’il pourrait ne pas être possible d’élargir les effets bénéfiques des vitamines B aux population avec des risques cardiovasculaires liés à la pollution plus importants, notamment les enfants, les personnes âgées.

Selon l’OMS, 92% de la population mondiale vit dans des endroits où les niveaux de qualité de l’air excèdent la limite de 10 microgrammes/m3.

La pollution aux particules fines cause 3,7 millions de décès prématurés dans le monde, principalement dus aux effets toxiques sur le système cardiovasculaire et serait responsable de 18 millions de naissances prématurées, selon une étude publiée dans Environmental International en février dernier.

Les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à ces problèmes et de plus en plus convaincus des effets nocifs de la pollution sur leur peau, et manifestent un intérêt croissant pour les cosmétiques destinés à la protéger.