Son nom, La Rosée — pour l’évocation de la fraicheur, de la nature, de l’hydratation, de la transparence — illustre les valeurs de cette jeune marque française à la croissance fulgurante. Il y a dix ans, deux amies aux parcours croisés de pharmaciennes et entrepreneuses décident de bousculer l’offre de produits cosmétiques naturels dans les pharmacies françaises.

Une pharmacie sur trois en France

« En tant que pharmaciennes, nous trouvions qu’il manquait une marque entre la dermatologie, avec toute la sécurité et la tolérance qu’elle impose, et le plaisir de la cosmétique, le tout à des prix abordable. Il manquait aussi une marque aux formules non pas à 85% mais à 100% d’origine naturelle, qui dit la vérité sur ces compositions et qui soit dans l’écoconception des emballages. À l’époque c’était très nouveau », déclare Mahault de Guilbert, co-fondatrice de la marque avec Coline Bertrand.

Avec cinq produits, le tandem se lance en 2015 et parcourt la France en quête de points de vente. « La première année nous avons signé 250 pharmacies, aujourd’hui nous sommes dans 8000 officines, soit une sur trois en France. Nous sommes la première marque contributrice à la croissance en pharmacie cette année », ajoute la co-fondatrice.

L’entreprise compte aujourd’hui une centaine d’employés pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros en 2022 qu’elle prévoit de doubler cette année.

Accessibilité et écoconception

Les 36 références de la gamme actuelle, réparties en catégories soins, visage, corps, gamme bébé et solaire, sont formulées avec des ingrédients à 98% d’origine naturelle en moyenne. Un tiers des produits le sont à 100% et à 99% pour un autre tiers.

« Nous n’oublions pas les belles textures, les bonnes odeurs, ce côté sensoriel de la cosmétique. Nous emmenons le consommateur dans un cercle plus vertueux sans qu’il s’en rende compte », poursuit Mahault de Guilbert.

Les produits sont conçus et fabriqués en France en collaboration avec des façonniers. « C’est une marque avec l’essentiel du soin, sans superflu. La gamme est créée sur mesure pour la pharmacie. Tous nos fournisseurs sont en France, et pour quelques-uns, en Europe », précise la dirigeante.

Avec un prix moyen de 15 euros, la marque s’adresse à une large cible et pour tous les membres de la famille. « Nous voulons donner accès large à des soins naturels, efficaces et sans déplaisir. Ce n’est pas évident de faire des produits aussi qualitatifs, avec des packs innovants à ce prix-là », ajoute la fondatrice.

Parmi les nouveautés, la gamme pour bébés lancée en 2019 vient d’être étoffée d’un dentifrice et d’une eau nettoyante. La gamme de produits solaires, lancée en 2022, avec quatre produits, compte cette année une nouvelle référence, l’huile SPF50. « Les ventes de solaires ont explosé l’année dernière alors que c’était notre première année sur cette catégorie, nous étions 3e ou 4e marque sur le marché. Cette année nous sommes la première marque contributrice à la croissance en pharmacies en partie grâce à cette gamme », assure Mahault de Guilbert.

En précurseur sur l’écoconception du packaging, La Rosée a fait dès son lancement le choix d’exclure tout suremballage. « Ce choix nous a permis de faire une économie d’emballages de 260 tonnes ». La marque mise également sur le plastique recyclé et/ou d’origine végétale, et souhaite développer la démarche du rechargeable. Les sticks lèvres rechargeables ont été lancés en septembre 2022 et de nouvelles références réutilisables sont prévues pour la rentrée 2023, sur des versions recharges et vrac.

Le défi de l’international

Après son installation réussie sur le marché français, La Rosée prévoit pour ces prochaines années un développement progressif à l’export. La marque possède déjà deux filiales en Belgique et Espagne où elle est référencée dans 300 pharmacies pour chaque pays.

« Nous avons également des distributeurs en Suisse, au Chili, en Corée, en Chine et bientôt au Maroc. Le but n’est pas de s’éparpiller mais de construire progressivement avec le meilleur distributeur une marque pérenne dans chaque pays », conclut Mahault de Guilbert.