Tirées par la demande des principaux marchés européens et des États-Unis les exportations françaises de produits cosmétiques poursuivent leur impressionnante croissante. Selon la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), le pays a exporté 8,6 milliards d’euros de produits sur les cinq premiers mois de l’année 2023, soit une hausse de 15,6% par rapport aux 7,4 milliards d’euros sur la même période l’année dernière.

Les produits cosmétiques français continuent donc de séduire le monde ! Après une progression de 18,8% en 2022, ce bilan de mi-année 2023 confirme le dynamisme des deux catégories emblématiques de la beauté à la française, « Parfumerie » et « Maquillage et soins du visage », qui progressent respectivement de 16,7% et 16%. Ces deux catégories représentent, à elles seules, près de 86% des exportations. Mais « toutes les catégories de produits cosmétiques enregistrent de bons résultats », souligne la FEBEA.

Croissances marquées en Europe et aux États-Unis

Si la demande internationale reste forte, la Chine a cessé de jouer son rôle moteur, au profit de l’Union européenne et des États-Unis, qui ont pris le relai.

Avec 3,4 milliards d’euros exportés entre janvier et mai 2023 (+26,1% par rapport à 2022), l’Union européenne demeure le premier marché à l’export pour la cosmétique française ; la région représente plus d’un tiers du total des exportations.

L’Allemagne reste le plus gros importateur européen de cosmétiques français, et enregistre une progression de 22,2%. L’Espagne, qui enregistre une croissance de +22,6% confirme sa place de deuxième marché en Europe pour la filière. L’Italie, avec une hausse de 21,3%, conforte sa troisième place.

De son côté, le marché américain enregistre une progression de 15,4%, confortant les États-Unis dans leur position de premier pays au monde acheteur de cosmétiques français. Aujourd’hui, un produit de parfumerie sur cinq est exporté vers les États-Unis.

La Chine et l’Asie marquent le pas

En revanche, les chiffre des exportations vers la Chine s’avèrent décevant, avec une progression de 1,1% sur les cinq premier mois de l’année, par rapport à la même période en 2022, malgré une progression de +5,9% de la catégorie « Maquillage et soins du visage ». L’économie chinoise peine à redémarrer et cela impacte l’ensemble de la zone Asie où les exportations ne progressent que de +6,7%.

De son côté, le Moyen-Orient n’a pas pris le relai et enregistre des performances en légère baisse en ce début d’année, avec une baisse des exportations de 0,4%. Selon la FEBEA, ce chiffre s’explique principalement par la forte diminution des ventes à destination de l’Arabie Saoudite (-25,4%), les Émirats Arabes Unis continuant à afficher une solide progression (+14,5%).

« Ces disparités n’empêchent pas la cosmétique française de poursuivre, au global, sa remarquable croissance à l’export », affirme Emmanuel Guichard, délégué général de la FEBEA. « Le secteur contribue fortement à l’amélioration de la balance commerciale française, malgré les incertitudes économiques et géopolitiques actuelles. Ces performances reflètent la capacité d’innovation de la filière, et notamment celle des PME et TPE qui représentent plus de 80% des entreprises du secteur. Leur dynamisme et leur créativité font croître, année après année, l’attractivité de la cosmétique française dans le monde ».

Au total, plus de 60% de la production totale de l’industrie française des cosmétiques sont exportés.