L’actionnaire principal de la société de produits de beauté L’Occitane, le milliardaire autrichien Reinold Geiger, a déposé une offre pour racheter l’intégralité des parts qu’il ne détient pas pour près de 1,7 milliard d’euros, selon un communiqué publié à la Bourse de Hong Kong, où le groupe est coté.

Une valorisation à 6 milliards d’euros

L’offre, déposée avec le soutien du géant américain du capital-investissement Blackstone, porte sur près de 28% des parts, valorise la société à quelque 6 milliards d’euros et vise son retrait de la cote.

« Le montant maximum de l’offre » devrait atteindre 13,9 milliards de dollars de Hong Kong, soit près de 1,7 milliard d’euros, indique le communiqué.

Fondé en 1976 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) par Olivier Baussan, étudiant en lettres écolo, la société connue pour ses produits pour la peau et ses parfums avait levé plus de 700 millions de dollars lors de son introduction en Bourse à Hong Kong en 2010, profitant de l’optimisme pour un marché de consommation chinois en plein essor. Son cours avait culminé en 2022 à 32,45 dollars de Hong Kong.

Le portefeuille du groupe comprend les marques L’Occitane en Provence, L’Occitane au Brésil, Melvita, Erborian, Sol de Janeiro, Dr. Vranjes Firenze et Elemis.

L’Occitane affiche dans quelque 90 pays près de 3.000 points de vente, dont 1.300 magasins détenus directement.

Lors de son dernier exercice publié, qui s’est terminé le 31 mars 2023, le groupe a réalisé 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un bénéfice de 118 millions, en baisse de près de 50% sur un an. Le troisième trimestre de l’exercice 2024 montrait cependant une forte reprise des ventes sous l’impulsion de Sol de Janeiro.

Forte hausse lors de la reprise de la cotation

Des sociétés contrôlées par M. Geiger détiennent actuellement plus de 72% du capital de L’Occitane, dont la cotation était suspendue à Hong Kong depuis le 9 avril. À la reprise de la cotation, mardi 3à avril, les actions L’Occitane ont bondi de 13%.

En quittant la bourse, l’entreprise estime qu’elle sera mieux placée pour répondre à la concurrence accrue sur le marché des cosmétiques, notamment en Chine – son premier marché mondial. L’Occitane entend notamment se libérer des « pressions du marché financier » afin de ne plus avoir à consacrer « des ressources commerciales et administratives au maintien de la valeur à court terme du cours de son action ».