Après deux années de R&D, Lyspackaging lançait en 2017 ses premiers produits. Son activité repose sur la recherche de matières végétales et organiques, alternatives au plastique, et de solutions techniques pour concevoir flacons, pots, bouchons ou piluliers à destination des industries de l’agro-alimentaire, des cosmétiques et de la pharmacie. La gamme se décline sur des contenances allant de 20 ml et 1 litre, voire plus prochainement.
« L’innovation que nous apportons s’appuie la recherche sur de nouveaux matériaux, comme le lin, le chanvre, le roseau, la coquille d’huitres, les noyaux d’avocat, les graines … nous faisons des essais en continu pour sortir de nouveaux produits, ainsi que sur le travail de ces matières que nous injectons et soufflons, et qui demande une grande technicité », explique Leslie Martineau, Directrice Commerciale et Marketing France et International.
Un modèle dédié à la cosmétique
Pour répondre aux codes de l’univers de la beauté, Lyspacking propose depuis mai 2023 le modèle Végécos, pot et capot, en 50 et 120 ml. Entièrement fabriqué à partir de matières organiques injectées, cette référence food contact est théoriquement compatible avec tous types de formulations. « Nous recommandons quand même à nos clients de faire des tests pour la compatibilité matière et le pH mais c’est aussi compatible avec des formules liquides », ajoute Leslie Martineau.
Végécos est conçu pour permettre l’empilement des pots pour une proposition de gamme et une expédition sécurisée.
« Nous travaillons également sur des formats de flaconnage et des développements propres pour nos clients ainsi que sur des modèles de recharges », précise la responsable.
Plusieurs jeunes marques ont déjà retenu la solution avec des lancements prévus pour le courant de l’année 2024.
Une solution biodégradable
Entièrement végétal, l’emballage Lyspackaging est également biodégradable sous 90 jours en compostage industriel.
En France, le consommateur doit le mettre pour l’heure dans la poubelle de tri ou dans un circuit de collecte et de compostage industriel.
Un déploiement européen
Basée à Chaniers près de Saintes, la startup compte une petite vingtaine d’employés et a entamé en ce début d’année une levée de fonds participative ouverte jusqu’à 1million d’euros sur la plateforme Tudigo. L’objectif est, d’une part, de poursuivre la recherche de nouveaux biomatériaux et d’investir dans l’outil industriel avec une nouvelle usine à proximité, afin d’augmenter la production. D’autre part, de s’adresser aux marchés internationaux avec un déploiement prévu sur l’Europe, notamment sur le secteur cosmétique.
« Par ailleurs notre volonté est de ne pas faire voyager du pack vide sur de longues distances donc nous collaborons avec des partenaires pour produire dans des usines localement. C’est déjà le cas à l’Île Maurice pour l’agroalimentaire, en Guadeloupe, et nous avons Tahiti en projet pour 2024 afin d’embouteiller du Monoï », conclut la directrice.
