En août 1998, Annette Der Minassian, Isaure de La Noue et Vahé Der Minassian créaient Metapack, société spécialisée alors en objets promotionnels, soutenus par quelques partenaires fabricants basés en Chine. « L’objectif initial à cette époque était de faire du made in China sur de l’objet promo spécialisé en zamak, mais très vite nous avons travaillé pour le secteur de la parfumerie avec un premier bouchon de parfum en zamak pour Rochas, puis nous avons réalisé la bande en laiton du parfum Chance de Chanel, pour qui nous sommes devenus fournisseur référencé », déclare Isaure de La Noue.

Cette évolution rapide vers le secteur du luxe, la co-fondatrice et directrice commerciale, l’attribue notamment à la relation étroite et fidèle, nouée avec ses partenaires chinois triés sur le volet.

Une solide base de partenariats

« L’idée était de travailler main dans la main avec les usines en Chine. Nous avons monté une équipe là-bas, composée d’ingénieurs, de responsables qualité, de logisticiens. Nous les avons formé aux process que les clients attendaient, nous les avons aidé sur des investissements lorsqu’il le fallait en termes de capacité. Nous ne sommes pas un trader. Nous avons toujours travaillé avec une solide base industrielle pour pouvoir proposer la meilleure solution technique et économique, viable en production », assure-t-elle.

Aujourd’hui, Metapack travaille avec un réseau de quatre usines d’injection de zamak, intégrant polissage et galvanisation, et régulièrement mises aux normes environnementales.

Mais l’entreprise s’adapte aussi à l’évolution de la demande et de nouvelles pistes de production se recentrent sur l’Europe avec des usines spécialisées en zamak en Italie, pour les marques souhaitant revendiquer le made in Europe.

L’attrait d’un matériau durable

Si Metapack a développé son expertise au fil des années sur différents métaux comme le laiton, l’acier, l’aluminium, et des matériaux comme le gainage de cuir, le zamak reste la matière phare de ses créations. « En 25 ans, le zamak est devenu très prisé. Par son toucher froid, son poids, il apporte une touche de luxe. Il se moule également comme du plastique, permet des formes complexes, se galvanise, se laque …. C’est aussi un matériau qui prend sa place dans un concept de durabilité », note Isaure de La Noue.

Le spécialiste défend en effet la circularité de cette matière, recyclable au même titre que l’aluminium, à condition d’être triée.

« C’est un peu notre cheval de bataille. Nous avons travaillé avec Veolia et Derichebourg pour aller vérifier sur site la recyclabilité. Il se trie très bien puisque nous avons fait l’expérience de tracer nos produits et obtenu un taux de captabilité de 90%. C’est aussi un matériau qui prend sa place dans un concept de rechargeabilité et de luxe. On revient à un bel objet que l’on garde comme le poudrier créé pour La Bouche Rouge ou le dernier lancement Fara Homidi », ajoute la responsable.

Poussé dans son élan de progression, Metapack souhaite aujourd’hui poursuivre son développement dans le secteur de la parfumerie qui représente déjà 75% de son chiffre d’affaires, tout en en explorant de nouveaux territoires, notamment celui de la maison et des spiritueux. L’entreprise a réalisé un ensemble, éteignoir et coupe-mèche, en zamak pour Jo Malone et des accessoires autour de la bougie pour Diptyque.

Enfin, en complément des équipes de Paris, siège social de l’entreprise, et Hong Kong, Metapack envisage la réouverture dans les mois à venir du bureau de New York, fermé à la suite de la pandémie.