Une question de confiance

Une autre tendance commune dans l’industrie alimentaire, des suppléments et des cosmétiques ? La confiance des consommateurs dans les grandes marques est faible. Interrogés sur plusieurs grandes marques, les consommateurs britanniques affirment qu’en moyenne, seulement 30% d’entre eux sont d’accord avec l’affirmation «  est une marque en laquelle j’ai confiance ». [1] C’est particulièrement vrai chez les Milléniaux américains qui indiquent clairement une préférence pour les marques alignées avec leurs valeurs.

Sur le marché de la cosmétique, la nécessité d’une traçabilité accrue est non seulement influencée par les tendances alimentaires, mais correspond aussi au virage du naturel qui a transformé l’industrie au cours de la dernière décennie. Définir le « naturel » en cosmétique a toujours été une tâche difficile, depuis les années 70, qui voient un appétit croissant des consommateurs pour des produits « plus verts » jusqu’à aujourd’hui, où les consommateurs jonglent entre les potentiels risques sanitaires des ingrédients, les préoccupations environnementales et l’impact sociétal. Les utilisateurs de produits de beauté utilisent une quantité croissante d’information pour decrypter l’étiquetage et les certifications des produits. Mais pour pouvoir s’appuyer sur les informations répertoriées par une marque sur son emballage, encore faut-il avoir confiance. Pour les marques, c’est une incitation à la transparence et à une meilleure communication autour de l’origine et de la transformation des ingrédients, de la ferme à leur formulation.

Traçabilité et Beauté

La formulation d’un produit cosmétique est un processus complexe qui implique de nombreux intervenants. À cet égard, l’utilisation d’ingrédients naturels ne fait qu’augmenter cette complexité. Les ingrédients naturels proviennent de plantes, principalement cultivées ou récoltées dans la nature. Les agriculteurs vendent généralement leur récolte directement à des coopératives ou à des courtiers, qui consolident les récoltes de différentes exploitations. Ces cultures doivent ensuite être transformées (triage, extraction, séparation, modifications chimiques…). Certains fournisseurs d’ingrédients peuvent ajouter des étapes supplémentaires pour améliorer les performances en formulation (dilution, purification, mélange, etc.) avant de pouvoir enfin les vendre à un fabricant de cosmétiques. Très souvent, la formulation est sous-traitée à un fabricant tiers avant que le produit soit étiqueté sous sa marque et finalement atteindre les rayons des magasins. Dans ce contexte, les grandes marques comme les marques Indé’ sont confrontées à des défis différents. Les volumes nécessaires pour les grandes marques internationales imposent des volumes d’ingrédients conséquents, signifiant probablement des provenances multiples, ce qui brouille la traçabilité. Les marques indé’, plus flexibles, peuvent facilement identifier l’origine spécifique de leurs ingrédients, mais possèdent généralement moins de capacités de fabrication en interne et nécessitent davantage d’intervenants extérieurs.

Parce que la traçabilité est un défi majeur pour l’industrie alimentaire depuis des années, de nombreuses solutions ont été créées pour aider les marques et les fabricants à suivre l’origine de leurs produits. L’industrie cosmétique a cependant été plus lente pour adopter ces outils.

Certifications : De nombreuses marques s’appuient sur des certifications pour communiquer sur leurs impacts environnementaux et sociétaux, mais la plupart de ces certifications n’ont pas pour vocation de suivre les matières premières et ne disposent pas de systèmes pour suivre un ingrédient tout au long de son cycle de vie et garantir l’origine réelle d’un ingrédient naturel. La Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO) est une exception. L’organisation a mis en place un solide système pour auditer la chaîne d’approvisionnement de l’huile de palme et de ses dérivés, afin de promouvoir et développer l’utilisation d’huile de palme durable.

Blockchain : certaines entreprises ont commencé à étudier les technologies blockchain. IBM Food Trust, par exemple, a été conçu pour créer un écosystème plus efficace et transparent entre les producteurs, les fournisseurs, les fabricants et les détaillants. De telles solutions n’ont jusqu’à présent pas sérieusement pénétré l’univers de la cosmétique, principalement en raison du niveau des investissements et des ressources nécessaires.

Intégration verticale : ce dernier modèle gagne la faveur des fabricants car il réduit le nombre de personnes impliquées dans l’approvisionnement d’ingrédients. Dans ce modèle, un fournisseur d’ingrédients possède et exploite les fermes, gère la récolte et la transformation des cultures, ainsi que la purification et la transformation ultérieure des composés naturels afin de les vendre directement à une marque de beauté. Cette structure améliore considérablement la transparence et les conditions de travail des agriculteurs.

Le cas de l’huile de jojoba

L’huile de jojoba est l’une des principales huiles naturelles utilisées dans l’industrie cosmétique et ses bienfaits uniques pour la peau et les cheveux, ainsi que sa robustesse en formulations, ont propulsé l’huile du désert dans presque toutes les catégories beauté.

En 2012, Vantage™ a lancé son initiative From-Farms-to-Formulations™ pour assurer une transparence totale de la chaîne d’approvisionnement de l’huile de jojoba, en acquérant la société Desert Whale, en Arizona. Ce fut la première d’une série d’acquisitions qui ont finalement conduit Vantage™ à devenir le principal fournisseur mondial d’huile de jojoba et de ses dérivés. Grace à ses exploitations en Argentine et aux États-Unis, Vantage™ a développé son offre pour offrir des qualités bio, vierges, « gold » ou incolores à ses clients. Les graines de jojoba sont pressées et l’huile extraite est raffinée dans les installations de Vantage™ aux États-Unis. Vantage™ a récemment inauguré sa nouvelle installation d’extraction d’huile de jojoba à Tucson, en Arizona, afin de répondre à la demande croissante.

L’huile de jojoba peut être utilisée telle quelle, mais sa structure chimique unique crée de nombreuses opportunités pour inventer des ingrédients innovants, sensoriels and naturels. Beurres hydratants et fondants, exfoliants biodégradable ou surfactants : les dérivés de l’huile de jojoba offrent une grande variété d’ingrédients cosmétiques durables.

Cette intégration unique a donné à Vantage™ et ses clients une transparence totale sur l’origine du jojoba et sur la façon dont l’huile est transformée en ingrédients cosmétiques traçables et respectueux de l’environnement.

L’huile de jojoba est un exemple parfait de la façon dont les marques peuvent tirer parti de l’intégration verticale des fournisseurs pour regagner la confiance des consommateurs et rester pertinentes à l’ère de l’information et de la transparence.

Pour plus d’information : https://www.vantagegrp.com/en-US/General/Page/6a5585a2-a6c5-41db-b2e4-dc544f98fbf7/Farming-Capabilities-(1)