Définition des cosmétiques naturels

Une nouvelle norme américaine pourrait bientôt rivaliser avec le standard de la Natural Products Association sur les produits cosmétiques pour définir ce que peut bien être un "cosmétique naturel". NSF International, un organisme de contrôle et de certification accrédité par l’American National Standards Institute (ANSI), et NaTrue, un organisme basé à Bruxelles et chargé de la promotion des cosmétiques naturels et biologiques, ont en effet annoncé la conclusion d’un partenariat pour développer la première norme américaine sur ce sujet.

En pratique, NSF International utilisera le Standard Natrue Niveau 1 [1] comme base pour le développement de la nouvelle norme américaine, qui sera élaborée dans un cadre ouvert et sur un principe de consensus au sein d’un comité composée de façon équilibrée des différentes parties intéressées, notamment les membres de l’industrie, les autorités réglementaires, le milieu universitaire et les consommateurs. Comme il ne représentera pas le point de vue d’une organisation professionnelle parmi d’autres, et sera conforme aux exigences de l’ANSI pour être reconnu comme une norme nationale américaine officielle, ce qui n’est pas le cas du standard de la NPA.

Harmonisation transatlantique

Selon Natrue, « ce partenariat marque une étape importante vers une harmonisation internationale et mondialement reconnue de la définition des produits cosmétiques naturels. » En fait, la future norme devrait rendre la vie plus facile pour les producteurs de cosmétiques naturels qui souhaitent vendre leurs produits sur les deux rives de l’Atlantique.

En 2010, Natrue déjà signé un accord d’équivalence entre le Standard Natrue Niveau 2 et la norme NSF / ANSI 305. Cet accord de reconnaissance mutuelle concernait les produits cosmétiques en partie fabriqués à partir d’ingrédients biologiques et portant la mention ‘containing organic’. En plus de leur coopération sur la nouvelle norme américaine pour les cosmétiques naturels, Natrue et NSF ont également signé un accord pour harmoniser les critères de ces deux normes.

Concurrence entre organismes certificateurs

Bien que ce nouvel accord soit présenté comme un moyen d’éliminer la confusion chez les consommateurs, il n’est pas sûr qu’il améliore de façon significative une situation qui devient en réalité de plus en plus complexe avec la perspective de deux normes concurrentes pour définir les cosmétiques naturels aux États-Unis. Ce mouvement stratégique peut aussi être considéré comme une étape supplémentaire dans la concurrence entre organismes certificateurs avant la publication de la norme ISO sur les cosmétiques naturels et biologiques, qui est actuellement en cours de discussion. [2]